Maintenant que la Grande Election
s’est achevée de la manière que l’on sait, il est à la fois possible et
nécessaire d’énoncer clairement ce que beaucoup, sans doute, dans le camp
dit patriote, pensent depuis longtemps tout bas mais s’abstenaient de dire
tout haut pour ne pas donner d’armes au camp d’en face en pleine bataille :
le Rassemblement National ne gouvernera jamais la France.
De manière bien compréhensible,
les cadres de ce parti mettent en avant les quelques 42% des suffrages qui se
sont portés sur Marine le Pen au second tour, et ils soulignent la progression
que cela représente par rapport à il y cinq ans, mais en vérité tout cela n’est
qu’un trompe-l’œil qui cache les graves faiblesses structurelles du RN. Avec un
bilan loin d’être glorieux, pour dire le moins, après avoir suscité le
mouvement social le plus long et le plus violent depuis des décennies, après
avoir plongé le pays dans la récession, après avoir sacrifié les libertés les
plus essentielles et la concorde civique sur l’autel d’une absurde guerre
contre un virus, après avoir suscité – avec raison – une détestation profonde
pour sa personne dans une très large partie de la population ; avec son
opportunisme hideux, avec toute sa morgue, avec toutes ses provocations et tous
ses échecs, Emmanuel Macron a cependant été réélu, et même très largement.
Si, dans de telles circonstances,
avec une main aussi favorable, le Rassemblement National ne peut pas faire
mieux que d’être battu à plat de coutures, la conclusion s’impose qu’il ne gagnera
jamais. Ce n’est pas seulement que le RN ne gouvernera jamais, c’est, plus
profondément, qu’il ne s’est jamais rendu apte à gouverner.
Comme le dit très justement
Pierre Manent : « Depuis trente ans, le mouvement de la « droite
nationale » a été incapable de créer le moindre syndicat, le moindre
réseau associatif, la moindre maison d’édition, d’acquérir la moindre base
d’influence sociale ou de prestige, que ce soit dans les médias ou les
universités… Ce parti qui prétend parvenir au pinacle du pouvoir est incapable
d’obtenir que ceux qui votent pour lui se déclarent pour lui. »
On ne gouverne pas un grand pays
à partir d’une telle situation d’isolement, à moins de prétendre le gouverner de
manière tyrannique, en employant la force brute plutôt que la persuasion. Et
encore faudrait-il se souvenir de l’avertissement prophétique de
Talleyrand : « On peut tout faire avec une baïonnette, sauf s'asseoir
dessus. » La « droite nationale » n’a jamais été capable
d’inspirer confiance à une majorité de ses compatriotes et il faut bien
reconnaitre qu’il y a de bonnes raisons à cela.
Bien sûr, la hargne vicieuse dont
ce mouvement politique est l’objet depuis son apparition peut contribuer à expliquer
l’incapacité du FN/RN à pousser des racines autres qu’électorales, mais la
politique n’est jamais un champ de roses pour personne et il fallait beaucoup
de complaisance ou beaucoup d’aveuglement partisan pour croire que l’adversité était
seule responsable de cette situation.
Cela a pourtant été le diagnostic
de Marine le Pen lorsqu’elle a succédé à son père à la tête du parti qu’il
avait fondé. La tactique qui devait permettre d’accéder enfin aux plus hautes
responsabilités avait pour nom « dédiabolisation » et présupposait
que, entre le FN et le pouvoir suprême, le seul obstacle était un mauvais
renom, pour tout dire un malentendu. Plus de dix ans après sa mise en œuvre, il
est temps d’en tirer le bilan.
La dédiabolisation a d’abord
consisté à parler de moins en moins souvent des sujets qui fâchent, à savoir
l’immigration et l’islam, et à parler de plus en plus souvent de sujets
supposés plus consensuels, plus électoralement payants, à savoir le
portefeuille des Français. L’idée, très simple, était qu’il n’était plus
nécessaire d’aborder ces sujets qui fâchent, car tout le monde était censé
savoir ce que le FN/RN pensait à ce propos. Il était donc possible de se
concentrer sur d’autres thèmes et de draguer de nouveaux électeurs sans perdre
ceux qui étaient déjà venus à vous à cause de vos positions sur l’immigration.
Au terme de ce processus de
réorientation, le parti qui était censée dire tout haut ce que les Français
pensaient tout bas est devenu le parti qui s’abstient le plus possible de dire
ce qu’il pense, peut-être, tout bas, tandis que Marine le Pen, la candidate
censée porter une « rupture » radicale avec le « système »
est devenue la candidate de la protection tous azimuts, « la candidate du
care », selon le mot cruel de Patrick Buisson.
Mais, lorsqu’on n’explicite plus
son point de vue, on n’argumente pas non plus et on perd toute possibilité de
convaincre, ou de simplement faire douter, ceux qui ne sont pas déjà
convaincus. En somme, la tactique de la dédiabolisation présupposait que le
débat était clos sur les sujets qu’on s’abstenait d’évoquer. Que ce que
défendait le RN était simplement « du bon sens », quelque chose
d’évident par soi-même, que seule une sorte d’hypnose collective empêchait de
considérer comme telle. Si seulement on se taisait avec suffisamment de
constance, le charme tomberait et l’évidence s’imposerait.
Malheureusement – ou heureusement
peut-être – aucun sujet politique d’importance n’est jamais définitivement clos
et jamais on n’en a fini avec le travail épuisant et ingrat de la persuasion. A
supposer même qu’un problème sérieux soit suffisamment évident pour que la très
grande majorité d’un peuple s’accorde sur son existence, il est totalement
illusoire de croire qu’une sorte de consensus spontané pourrait se dégager sur
les solutions à y apporter. En vérité, jamais ni les problèmes ni les solutions
ne sont évidents au moment où l’on y est confrontés (à la différence de la
vision rétrospective, qui rend toutes choses beaucoup plus simples) et si,
parfois, un peuple peut paraitre uni face à l’adversité, cela est toujours
l’effet de l’art politique, l’effet de l’art politique d’un grand homme d’Etat
qui a su unir la population autour de lui ; union d’ailleurs toujours très
relative et transitoire.
Déserter le terrain de la
persuasion revient simplement à l’abandonner à l’adversaire, et, si l’on a déjà
enregistré quelques gains, c’est s’exposer à les voir s’éroder
progressivement ; c’est une position soit naïve soit paresseuse et lâche.
On ne sait pas quelle part de naïveté et quelle part de paresse a présidé au
choix de la « dédiabolisation », mais on ne peut s’empêcher de penser
que la « droite nationale » version Marine le Pen a été soulagée de
se dérober à un débat intellectuel pour lequel elle avait peu d’appétit et pour
lequel elle se sentait peu de compétences.
Le pendant de la dédiabolisation
a été le tournant vers le « populisme », c’est-à-dire à dire le fait
de se présenter comme la candidate du peuple contre les élites et non plus
comme la candidate d’un camp politique bien identifié. Le changement de nom du
parti, du front au rassemblement, témoignait parfaitement de cette orientation
nouvelle, mais il était cependant incomplet, car désormais le Rassemblement
National aurait dû se nommer Rassemblement Populaire. La caractéristique
essentielle de ce populisme est en effet de remplacer la nation par le peuple
en tant que source fondamentale de l’autorité politique. Alors que le but
premier du Front National était la préservation de la nation française, le but
premier du Rassemblement National est devenu le respect de la souveraineté
populaire.
Le calcul électoral était
évident : se faire le champion de la volonté populaire parait vous placer
dans une position de supériorité inexpugnable car, dans un régime démocratique
comme le nôtre, nul ne peut s’opposer frontalement à l’idée que le peuple est
l’autorité suprême, tandis que parler de l’identité de la France et de sa
perpétuation vous expose à tout un tas de calomnies et de difficultés
théoriques. Dans l’expression « le peuple français », il est
réellement plus simple de mettre l’accent sur le mot « peuple » et de
mettre en sourdine le terme « français ».
Mais, à terme, cela revient à se
montrer indifférent non seulement à la nature de ce peuple qui est censé
décider mais aussi aux décisions que prend ledit peuple. Les questions
substantielles épineuses sont remplacées par de simples questions de
procédures.
Mutatis mutandis, la position de
Marine le Pen n’est pas sans rappeler la position du grand adversaire de
Lincoln, le sénateur Stephen Douglas qui, dans les années 1850, s’était fait le
champion de la « souveraineté populaire » et prétendait mettre fin à
la querelle au sujet de l’esclavage, qui déchirait la nation américaine, en
proposant une solution très simple : il revenait à la majorité dans chaque
Etat de décider si elle voulait que l’esclavage soit permis sur son territoire.
Les querelles passionnées, et explosives, au sujet de l’injustice de
l’esclavage étaient évacuées par un simple vote et Douglas lui-même,
conformément à sa doctrine, affirmait être totalement indifférent quant à
l’issue de ce vote. Le point important, le seul point important, était que le
« peuple », c’est-à-dire la majorité, décide. Vox populi, vox dei.
Marine le Pen s’est fameusement
pris les pieds dans le tapis, dans les derniers temps de la campagne
électorale, au sujet de l’interdiction du voile islamique dans l’espace public.
Mais, plus qu’une maladresse tactique, cette vacillation laissait affleurer une
question très délicate pour la candidate RN : aurait-elle pu objecter
quelque chose de solide si la population « française », consultée par
référendum, s’était, par exemple, prononcée sans ambiguïté pour autoriser la burqa
en toutes circonstances ? Après tout, « Si le peuple vote, le peuple
gagne », comme l’a martelé Marine le Pen, et si le peuple vote pour la
burqa, il gagne la burqa. Ou tout ce qu’il voudra en fait.
Bien sûr nul ne doute qu’un tel
choix « populaire » l’aurait révulsée à titre personnel, mais il y a
bien de la différence entre être révulsé et être capable d’articuler
publiquement un argument cohérent expliquant pourquoi on a raison d’être
révulsé et pourquoi, par conséquent il serait légitime de s’opposer à une
majorité qui aurait fait un tel choix. On ne peut pas énoncer clairement ce
qu’on ne conçoit pas clairement, or rien n’indique qu’aujourd’hui le RN
conçoive clairement pourquoi la volonté populaire, exprimée par un vote
majoritaire, ne peut pas être l’ultima ratio de la vie politique.
Le plus vraisemblable est que les
dirigeants du RN ne perçoivent même pas le problème, car le présupposé
fondamental du populisme est que le peuple est toujours essentiellement bon,
que ses aspirations et ses opinions sont toujours essentiellement saines, à la
différence des aspirations vicieuses ou bassement égoïstes qui sont censées
être celle des « élites » usurpatrice ou de la « bourgeoisie »
prédatrice.
Pour citer une fois encore Pierre
Manent : « on suppose que, sous l’usurpation européenne et la
gouvernance élitaire, un peuple français vigoureux et intact attend seulement
qu’une bonne fée le réveille. Or le fond de notre expérience collective
aujourd’hui, la constatation que nous partageons tous, c’est que les os de ce
peuple sont fragilisés et ses muscles atrophiés : la classe ouvrière, la
paysannerie ont pour ainsi dire disparu, ses syndicats diminués ne jouent plus
le grand rôle associatif qui était le leur, ses familles spirituelles sont
exsangues, sa religion historique en déshérence, la langue française traitée
avec indifférence ou dédain, les divertissements venus d’Amérique embrassés
avec ferveur… chacun peut ajouter à la liste. Si l’immigration musulmane
représente un tel défi, c’est d’abord en raison du contraste entre l’assurance
avec laquelle la population nouvelle garde sa religion et ses mœurs et la
facilité avec laquelle la population ancienne laisse dépérir ce qui lui donnait
sa physionomie morale et spirituelle. »
Oui, chacun ayant des yeux pour
voir peut ajouter à cette triste liste. Le peuple français dans son ensemble
est dans un état moral et intellectuel particulièrement déplorable, et cette
déréliction, si elle touche toutes les catégories sociales, touche plus
particulièrement les catégories dites populaires. Si quelque chose de l’antique
être politique et spirituel français survit quelque part, c’est bien plus
sûrement dans une partie de cette « bourgeoisie » honnie, qui
continue à donner à ses enfants des prénoms distinctement français, qui
continue à leur parler de l’histoire de leur pays, à les initier à ses beautés
culturelles, architecturales, naturelles, qui continue, tant bien que mal, à
leur transmettre le goût des livres, qui les emmène parfois à la messe, et qui
les envoie dans des écoles où l’on n’a pas totalement abdiqué l’ambition
d’élever et de transmettre, que dans des catégories populaires où toutes ces
choses ont le plus souvent disparu depuis longtemps. A quoi l’on doit ajouter
que, si la libération sexuelle et le féminisme ont gravement endommagé la
structure familiale du haut en bas de l’échelle sociale, c’est bien en bas de
celle-ci que la situation est la plus chaotique, la plus sordide, et la plus
tragique.
Si la « parti patriote »
perçoit ces problèmes, le moins que l’on puisse dire est qu’il se garde
soigneusement d’en faire part et de proposer quelque solution que ce soit à
ceux-ci. L’indifférence dédaigneuse manifestée par les dirigeants du RN pour
les questions relatives à la famille, aux mœurs sexuelles, aux questions dites bioéthiques,
traduit peut-être quelque chose de leurs préférences personnelles pour le
« chacun fait ce qu’il lui plait », mais il traduit tout aussi
sûrement leur répugnance à paraitre « faire la morale » au peuple,
c’est-à-dire à lui parler de tout ce qui ne va pas dans la manière dont il vit.
Pourtant, une nation saine ne peut pas être fondée sur la manière dont
« notre peuple » vit actuellement. Le populisme ne suffira pas pour
que la France existe encore dans un siècle.
Il ne suffira pas car les peuples
ne poussent pas comme les fruits sur les arbres : ils sont le produit de
beaucoup d’art et de beaucoup d’efforts, sans cesse renouvelés, et c’est un de
devoirs les plus élevés et les plus difficiles d’un homme d’Etat que de
perpétuer la forme nationale particulière du corps politique dont il a la
charge et qui le rend uniquement précieux.
Il ne suffira pas non plus car
jamais le peuple ne gouverne lui-même directement, si ce n’est pour de brèves
périodes, invariablement désastreuses. Comme le dit Montesquieu : « Il
faut que les affaires aillent, et qu'elles aillent un certain mouvement qui ne
soit ni trop lent ni trop vite. Mais le peuple a toujours trop d'action, ou
trop peu. Quelquefois avec cent mille bras il renverse
tout; quelquefois avec cent mille pieds il ne va que comme les insectes. »
La direction effective d’un vaste
corps politique est toujours le fait d’une petite minorité parmi les individus
qui le composent et il est évidemment bien préférable que ce petit nombre ait,
toutes choses égales par ailleurs, des qualités supérieures tant sur le plan
moral que sur le plan intellectuel et qu’il ait bénéficié d’une éducation
soignée. Bref, il est hautement souhaitable que ce petit nombre soit une élite
véritable. Les défauts très visibles du petit nombre qui, ces cinquante
dernières années, a présidé aux destinées du pays, son arrogance et son dédain
de plus en plus manifestes pour les besoins et les aspirations du peuple
français, ont conduit, par réaction, à la condamnation indistincte de tout ce
qui pourrait ressembler à une classe dirigeante et à l’exaltation irréfléchie
des qualités supposées des « classes populaires ». Cette opposition
catégorique entre « le peuple » et les « élites » est
pourtant une impasse, qui conduira au démantèlement de ce qui peut rester de la
nation française si elle se prolonge.
Le mouvement des gilets jaunes devrait
avoir rappelé à tous ces faits politiques élémentaires. Si cette protestation
au départ très légitime s’est peu à peu enlisée, c’est d’abord du fait de son refus
de laisser apparaitre la moindre hiérarchie en son sein. Faute d’avoir accepté
d’être représentée et conduite par un petit nombre bien disposé à son égard, la
grande masse indistincte et courroucée s’est d’abord faite destructrice, puis
s’est immobilisée et enfin désintégrée, ne laissant derrière elle que de l’amertume,
des regrets, et un fossé encore plus profond entre « la France
périphérique » et la France des métropoles : « Quelquefois avec
cent mille bras il renverse tout; quelquefois avec cent mille pieds il ne va
que comme les insectes. »
Le peuple n’a pas seulement
besoin de trouver des porte-parole, il a besoin de véritables représentants,
c’est-à-dire de gens qui prennent au sérieux ses besoins et ses aspirations
sans pour autant y déférer aveuglément ni renoncer à leur propre jugement. Il a
aussi besoin de relais et de soutiens parmi ceux qui, de fait, tiennent les
positions de décision et d’influence au sein de la société. Bref, il a besoin
de faire alliance avec une partie de ceux que l’on peut objectivement
caractériser comme les membres de l’élite, ou, si l’on veut un terme plus
neutre, du petit nombre. Nouer une telle alliance suppose une autre rhétorique
que celle qui oppose grossièrement un peuple sain et des élites corrompues.
Elle suppose aussi de modérer certaines passions populaires car, comme le
faisait déjà remarquer Aristote il y a plus de 2400 ans, si les
« riches » ont tendance à être durs et arrogants, les
« pauvres » ont tendance à être envieux et emportés.
Cette alliance ne serait pas
forcément si difficile à nouer que cela, mais c’est un des méfaits de la
posture populiste que d’outrer les oppositions et d’empêcher les rapprochements
qu’exigerait pourtant l’intérêt supérieur du pays. N’importe qui ayant des
oreilles pour entendre et un peu d’expérience de la conversation civique peut constater
que la situation n’est pas aussi défavorable qu’elle pouvait l’être il y a
seulement vingt ans. Sur un grand nombre de sujets cruciaux, comme
l’immigration, l’islam, la construction européenne, ou l’insécurité, il existe
désormais une frange non négligeable des catégories supérieures de la
population qui s’est considérablement rapprochée des positions défendues
traditionnellement par la « droite nationale », oui, même au sein de
la haute administration et de la classe dirigeante. Mais pour s’en rendre
compte et en tirer profit, il faudrait accepter de l’écouter sérieusement, et
de lui parler d’une manière qui ne soit pas rebutante pour elle.
« C'est une maxime ancienne
et vraie, qu' « une goutte de miel attrape plus de mouches qu'un
tonneau de fiel ». Ainsi en est-il des hommes. Si vous voulez gagner un
homme à votre cause, commencez par le convaincre que vous êtes son ami sincère.
Telle est la goutte de miel qui captive son cœur et qui, quoi qu’il en dise, vous
ouvre grande la route qui mène à sa raison. »
Celui qui a parlé ainsi, alors
qu’il était encore un jeune homme, était destiné à devenir un grand homme d’État,
de ceux, rares, qui sont capables de défendre le gouvernement du peuple, par le
peuple, pour le peuple, à ses heures de plus grand péril sans jamais oublier
qu’ils appartiennent eux même à « la famille du lion ou à la tribu de
l’aigle ». Il n’était pas français, mais certains hommes d’État
français n’ont rien eu à lui envier. Puisse notre cher et vieux pays être
capable, encore, de produire de tels hommes.
Plaidoyer magistral contre le RN et Marine Le Pen. Dont acte.
RépondreSupprimerSera-ce suffisant pour remettre en selle cette "bourgeoisie honnie" ? Car le "parti patriote" a totalisé plus de 13 millions de voix pendant que le parti bourgeois des LR s'est débandé et effondré.
Il sera cependant difficile de reprocher au RN d'avoir perverti la "nation saine", alors que comme vous en convenez, c'est une élite qui avec arrogance et dédain a présidé aux destinées de ce pays ces cinquante dernières années.
Mais lorsque vous concluez qu'il serait souhaitable que le "peuple" "parle à l'élite" d'une manière qui ne soit pas rebutante pour elle, n'inversez-vous pas les rôles ?
J'ai l'impression que la bourgeoisie patriote dont vous parlez a eu son moment avorté qui a été le moment Fillon de 2017...que faut-il pour réveiller et souder cette bourgeoisie... La bourgeoisie patriote a en fait élaboré ses propres réseaux, écoles privées, quartiers protégés, lieux de vacances sans diversité, j'ai l'impression que cette bourgeoisie patriote a acté la disparition de l'être français et qu'elle le perpétue comme étant une composante des gens vivant en France parmi d'autres, ayant perdu d'être l'élément principal, très très majoritaire et le modèle à copier...
RépondreSupprimerQuant à la déshérence du peuple, perdu entre Lidl et Cyril Hanouna, vous l'avez déjà fait, mais il faut rappeler le rôle détestable de l'éducation nationale qui s'est plantée sur tout...pour moi la plus grosse erreur de l'EN aura été de critiquer, et dénigrer l'orientation vers des métiers manuels ou de service et pousser tout le monde vers des bac+3 de sociologie...
Pour reprendre Aristote sur les riches et pauvres, je propose celle de Céline qui écrivait: Le prolétaire est un bourgeois qui n'a pas réussi.
Enfin finir sur une note optimiste, parfait, mais comment/qui...quelles initiatives??
Votre deuxième paragraphe, irréfutable, clôt la discussion... et la lecture du billet.
RépondreSupprimerTiens...
RépondreSupprimerVous avez viré un commentaire réchaufiste plutôt qu d'y répondre!