Les antidépresseurs sont
une illustration presque parfaite de la remarque de Rousseau selon laquelle, si
nous voulons tirer un bilan exact de ce que nous apporte la médecine, nous
devons mettre en balance les bienfaits qu’elle nous procure en termes de santé
avec les effets moraux, parfois négatifs, de ses découvertes.
Dans l’Emile, Rousseau écrivait :
« Je ne sais, pour moi, de quelle maladie nous guérissent les médecins,
mais je sais qu’ils nous en donnent de bien funestes : la lâcheté, la
pusillanimité, la crédulité, la terreur de la mort : s’ils guérissent le
corps, ils tuent le courage. »
A son époque, les
médecins tuaient plus souvent leurs patients qu’ils ne les guérissaient ou, à
tout le moins, étaient le plus souvent impuissants à améliorer leur état.
Depuis lors la médecine a fait des progrès phénoménaux dans sa capacité à
restaurer la santé de ceux qui sont malades. Mais le problème soulevé par
Rousseau reste toujours le même. En un sens il s’est même amplifié car, en
gagnant en efficacité, la médecine a aussi énormément gagné en emprise sur
notre jugement. En devenant une véritable science, ou du moins en paraissant
l’être, elle est aussi devenue une autorité intellectuelle et morale très
puissante.
Non seulement les
progrès de la médecine moderne, apparemment sans limites, nous rendent la mort
plus insupportable car ces progrès paraissent nous promettre l’immortalité.
Mais en plus nous sommes devenus d’une crédulité presque sans limites, elle
aussi, vis-à-vis de tout ce qui se présente sous le patronage de la médecine.
Or, comme nous le
conseillait l’auteur de l’Emile, nous
devrions toujours balancer l’utilité d’une vérité découverte par le tort que
font les erreurs qui passent en même temps qu’elle.
Mesurés à cette aune,
on pourrait se demander si les antidépresseurs ne devraient pas être rangés
dans la catégorie des découvertes nuisibles.
Comme très souvent dans
l’histoire de la médecine, la découverte des antidépresseurs fut, au départ, le
fruit du hasard. En cherchant d’autres choses, des médecins découvrirent que
certaines substances avaient le pouvoir d’améliorer l’humeur de certains
patients psychotiques. Le premier antidépresseur reconnu par la médecine
moderne est peut-être le sel de lithium, dont le psychiatre australien John Frederick
Joseph Cade mis en évidence, à la toute fin des années 1940, les effets
stabilisateurs pour certains patients atteints de psychose maniaco-dépressive.
Par la suite l’efficacité de quelques autres molécules fut découverte, et cela
donna naissance aux antidépresseurs de première génération, essentiellement les
antidépresseurs tricycliques (ATC) et les inhibiteurs de la monoamine oxydase
(IMAO).
Ces médicaments
s’adressaient à un très petit nombre de patients, aux symptômes bien identifiés
et regroupés, en psychiatrie, sous le terme de « mélancolie » ou
« dépression mélancolique ». Cet état avait toutes les
caractéristiques d’une authentique maladie, relevant effectivement de la
médecine. Il frappait souvent sans raison décelable ; il avait une forte
composante héréditaire ; ses symptômes pouvaient être provoqués par
certaines maladies ayant incontestablement une origine physique ; il se
caractérisait notamment par un fort sentiment de culpabilité, inhabituel chez
le patient et dépourvu de raison apparente ; il pouvait, en l’absence de
traitement, amener le patient jusqu’à un état de complète stupeur ou bien
dégénérer en syndrome de Cotard, un bizarre état paranoïaque dans lequel le
malade est persuadé que ses organes sont en train de pourrir ou bien qu’il est
déjà mort, et ainsi de suite.
Avant la découverte des
antidépresseurs, les patients de ce type étaient gardés sous étroite
surveillance, pour éviter qu’ils ne se tuent ou bien ne se laissent mourir de
faim, et ce jusqu’à la guérison, qui en général survenait spontanément, mais
après une période prolongée d’intenses souffrances morales, et parfois
physiques.
Pour ces malades, les
premiers antidépresseurs apportaient un soulagement incontestable et étaient
d’autant plus bienvenus que, auparavant, la seule autre thérapie disponible
était l’électroconvulsion, couramment appelée « électrochocs » - un
traitement non dépourvu d’efficacité, mais brutal, dont le mode d’action est
mal connu aujourd’hui encore et qui était parfois appliqué de manière plus
punitive que thérapeutique. Les antidépresseurs n’étaient certes pas dépourvus
d’effets secondaires et leur efficacité était loin d’être miraculeuse, mais ils
constituaient un réel progrès médical.
Bien évidemment, cette
possibilité de diminuer les symptômes de la dépression mélancolique par la
prise de certaines substances chimiques accrédita l’idée que ce type
d’affection psychiatrique devait avoir une base physiologique. En 1965 Joseph
Jacob Schildkraut publia un article destiné à devenir célèbre : “The Catecholamine
Hypothesis of Affective Disorders”. Dans cet article, le psychiatre américain
synthétisait les indices existant en faveur d’une origine biochimique de la
dépression mélancolique et posait l’hypothèse que celle-ci était due à un
déficit d’un certain neurotransmetteur, en l’occurrence la noradrénaline. Cet
article fut le point de bascule, le moment à partir duquel commença à s’imposer
l’idée que la dépression était due à un déséquilibre chimique au sein du
cerveau, à un niveau insuffisant de certains neurotransmetteurs. Cette
hypothèse, car il ne s’agissait de rien d’autre que de cela, commença par gagner
le milieu de la psychiatrie, sans toutefois dominer sans partage, car les
questions non résolues restaient nombreuses. Mais à partir des années 1980 elle
gagna aussi le grand public ainsi que les médecins généralistes, qui ne sont
pas toujours très éloignés du grand public en ce qui concerne leur degré de
connaissance de certaines affections, et finit par devenir une sorte de dogme.
La vente d’antidépresseurs connu une augmentation phénoménale, de sorte
qu’aujourd’hui, dans certains pays occidentaux, comme les Etats-Unis, près d’un
dixième de la population adulte en consomme régulièrement.
Deux raisons
principales expliquent ce succès de la théorie selon laquelle la dépression est
essentiellement le résultat d’un déséquilibre chimique au sein de l’organisme,
une raison morale et une raison commerciale.
Tout d’abord, l’idée
que des états émotionnels indésirables pourraient être la conséquence de
désordres physico-chimiques susceptibles d’être traités par des moyens de même
nature est extrêmement séduisante, au moins superficiellement, car elle nous
exonère de toute responsabilité dans ces états et nous promet qu’avec le
médicament adéquat nous pourrons être exemptés du trouble de penser et de la
peine de vivre.
La tentation n’est pas
nouvelle, et sans doute est-elle aussi vieille que l’homme lui-même.
Comme le dit Edmund
dans Le roi Lear : « C’est bien
là l’excellente fatuité des hommes. Quand notre fortune est malade, souvent par
suite des excès de notre propre conduite, nous faisons responsables de nos
désastres le soleil, la lune et les étoiles :
comme si nous étions scélérats par nécessité, imbéciles par compulsion céleste,
fourbes, voleurs et traîtres par la prédominance des sphères, ivrognes, menteurs
et adultères par obéissance forcée à l’influence planétaire, et coupables en
tout par violence divine ! Admirable subterfuge de l’homme putassier : mettre
ses instincts de bouc à la charge des étoiles ! Mon père s’est conjoint avec ma
mère sous la queue du Dragon, et la Grande Ourse a présidé à ma nativité d’où
il s’ensuit que je suis brutal et paillard. »
La tristesse et
l’insatisfaction, la honte et la culpabilité, sont consubstantielles à la vie
humaine. Ou du moins étaient-elles conçues ainsi jusqu’alors. Mais si tristesse
et insatisfaction sont juste le fruit du manque de tel ou tel neurotransmetteur,
il n’est plus nécessaire de vivre avec ces encombrantes compagnes. Le malheur
devient une maladie et le bonheur peut être délivré sur ordonnance :
« un gramme vaut mieux que le zut qu’on clame ! »
Traditionnellement, on
pensait aussi que si quelqu’un était triste, insatisfait de lui-même,
malheureux de son sort, ses actions et ses opinions pouvaient y avoir contribué ;
que ce malheur pouvait être la conséquence de ses erreurs ou de ses fautes. On
pensait aussi que, même dans les cas où nos malheurs sont entièrement
immérités, la meilleure manière de les surmonter était de devenir meilleur soi-même
et que, d’une certaine manière, le fait d’avoir traversé des épreuves pouvait
même y contribuer. L’idée que tout cela pourrait n’être en réalité que la
conséquence d’un fonctionnement défectueux de notre cerveau vient donc comme un
merveilleux soulagement. Nul besoin d’un examen impartial de notre propre
conduite, nul besoin de remettre nos pensées en ordre, de se débarrasser de nos
erreurs, de nous discipliner et de remplacer nos mauvaises habitudes par de
bonnes. Tout est de la faute de nos neurotransmetteurs.
L’homme des âges
démocratiques, que le régime politique dans lequel il vit pousse naturellement
vers la recherche des petits plaisirs vulgaires, vers une sorte de matérialisme
tranquille et honnête, comme le dit Tocqueville, qui par ailleurs a souvent un
rapport lointain avec sa religion, quand il en a encore une, est sans doute
particulièrement vulnérable à cette tentation.
C’est ainsi que, en
quelques décennies, la notion de dépression déborda du cadre psychiatrique dans
lequel elle était jusqu’alors confinée et avait un sens relativement rigoureux
pour englober à peu près tous les états de tristesse un peu prolongés. De nos
jours, nous ne sommes plus malheureux, nous sommes déprimés. C’est-à-dire que
nous sommes malades et que la médecine doit faire quelque chose pour nous
soulager.
Et cela tombe bien, car
justement la médecine peut désormais nous soulager. Ou du moins est-ce ce que
nous disent certaines personnes qui prétendent parler en son nom.
Nous touchons là à la
seconde raison, qui est l’apparition d’une nouvelle génération d’antidépresseurs
connus sous le nom technique d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine (ISRS), et connus du grand public sous leur nom commercial, au
premier rang d’entre eux le Prozac (mais aussi Seroplex, Seropram, Deroxat,
etc.).
Ces antidépresseurs de
deuxième génération étaient censés être plus efficaces que ceux de la première
génération et dépourvus de leurs effets secondaires assez lourds. Certains
industriels, et certains médecins, en profitèrent pour les vendre, quasiment,
comme des pilules du bonheur. Le marketing, qui rencontrait les désirs du grand
public de voir médicamenter ses bobos à l’âme, fut redoutablement efficace.
Les patients se mirent
à réclamer du Prozac, ou d’autres antidépresseurs de même type, dès lors que la
tristesse et l’insatisfaction les assaillaient, ce qui, étant donné la
condition humaine, doit nécessairement arriver assez souvent. Les médecins,
souvent trompés eux aussi par les producteurs de ces médicaments, se mirent à
les prescrire massivement, heureux d’avoir enfin une réponse à proposer aux
malaises existentiels de ceux qui défilaient dans leurs cabinets.
Pourtant ni l’hypothèse
de l’origine biochimique de la dépression (nommée « hypothèse monoaminergique »,
le déficit censé être responsable de la dépression étant un déficit en monoamines
– sérotonine, dopamine, noradrénaline) ni l’efficacité des antidépresseurs
au-delà du cercle restreint des patients atteints de dépression mélancolique
sévère n’avaient été bien démontrées.
Dès le départ,
l’hypothèse monoaminergique souffrait de certaines faiblesses assez évidentes.
D’un simple point de vue logique, le raisonnement à rebours consistant à dire
que, puisque certaines substances soulagent les symptômes de la dépression
mélancolique, alors celle-ci doit avoir été provoquée par un manque de ces
substances est clairement fautif. Il reviendrait à dire que la pneumonie est
causée par un déficit de pénicilline dans l’organisme, ou le mal de crâne par
un déficit d’aspirine. D’autre part les antidépresseurs mettent plusieurs
semaines avant de faire sentir leurs effets, alors même que les déficits en
neurotransmetteurs qu’ils sont censés combler disparaissent très rapidement
après le début du traitement. Par ailleurs les essais cliniques ont montré que
l’efficacité des antidépresseurs est limitée, puisque seul un peu plus d’un
tiers des patients ont une réponse complète au traitement, avec rémission des
symptômes. Les autres ont une réponse faible ou nulle et au total l’efficacité
des antidépresseurs n’est que légèrement supérieure à celle d’un placebo. De ce
point de vue-là, les ISRS n’apportent aucun progrès. Leurs effets secondaires
sont certes moindres que les antidépresseurs de première génération, mais leur
efficacité n’est pas plus grande. En fait, plus la dépression est sévère et
plus les antidépresseurs s’avèrent efficaces. Ce qui revient à dire que, en
dehors du cercle restreint des personnes atteintes de dépression mélancolique,
leur efficacité est faible. Certaines études rapportent d’ailleurs une légère augmentation du risque de passage à
l’acte suicidaire en cas de consommation d’antidépresseurs, un résultat pour le
moins paradoxal alors que l’un des principaux risques associés à la dépression
est précisément le suicide. Enfin, la diminution artificielle des monoamines
n’affecte pas l’humeur des sujets sains.
En fait, la réalité est
sans doute que nous ne connaissons pas vraiment les causes de la dépression
mélancolique, et que les raisons pour lesquelles certaines molécules permettent
parfois d’en soulager les symptômes nous restent aussi mystérieuses que les
raisons pour lesquelles l’électroconvulsion produit les mêmes résultats.
Malheureusement, cette
modeste connaissance de notre ignorance, qui ne nous empêcherait nullement
d’utiliser les moyens qui s’avèrent apporter un soulagement aux patients, a été
remplacée par un pseudo savoir aux conséquences très dommageables.
La première conséquence
dommageable est bien sûr que des sommes très importantes sont dépensées pour
fournir à des patients qui n’en ont pas vraiment besoin des médicaments
faiblement efficaces pour soulager leurs symptômes et dont les effets
secondaires ne sont pas négligeables. Dépenses d’autant plus regrettables
qu’elles sont en général prises en charge par la collectivité et non par les
patients eux-mêmes.
Mais la conséquence la
plus grave est d’ordre moral. Elle est de nous encourager à rendre responsables
de nos désastres le soleil, la lune et les étoiles, ou la sérotonine, la dopamine,
la noradrénaline, et en conséquence d’éloigner de nous les moyens qui
pourraient nous permettre de mieux vivre.
La tristesse,
l’insatisfaction, le sentiment de culpabilité, la honte de soi-même et de ce
que l’on a fait sont bien souvent l’équivalent pour l’âme de ce qu’est la
douleur physique pour le corps : le signe que quelque chose ne va pas, un
avertissement, une incitation à agir pour faire cesser ce qui menace notre
intégrité et pourrait éventuellement nous détruire. Les gens qui sont tristes
et insatisfaits d’eux-mêmes ont souvent d’assez bonnes raisons de l’être.
En faisant disparaitre
ou en atténuant le symptôme, nous diminuons nécessairement l’incitation à aller
aux racines du mal et à l’extirper.
Car la désagréable
vérité que nous n’aimons pas entendre, et que les antidépresseurs nous
permettent précisément de ne pas entendre, est que bien souvent nous sommes au
moins en partie responsables de nos malheurs. Que nous avons contribué à les
susciter ou à les aggraver par nos erreurs de jugement, par nos fautes morales,
par notre paresse ou par nos « instincts de bouc » auxquels nous
avons laissé libre cours. Et que, même lorsque nous ne sommes pas responsables
de nos malheurs, ce qui peut certes arriver, les meilleures ressources pour y
faire face et pour améliorer notre sort se trouvent néanmoins en nous-mêmes.
Ces vérités sont
désagréables non seulement parce que la découverte de la part que nous avons
dans nos échecs s’accompagne d’un légitime sentiment de culpabilité, mais aussi
parce qu’elle implique que seuls des efforts personnels peuvent nous permettre
d’améliorer durablement notre état. Elle implique que ce dont nous avons besoin
avant tout, c’est de plus de vertu et de plus de sagesse, pour utiliser des
notions devenues presque inintelligibles aujourd’hui. Et la vertu, même si elle
est à elle-même sa propre récompense, ne saurait néanmoins être acquise sans
discipline personnelle et sans un examen impartial de soi-même, choses toujours
difficiles et parfois pénibles.
En remplaçant le
malheur ordinaire, inséparable de la condition humaine, par la
« dépression » et la vertu par les antidépresseurs, non seulement
nous privons la vie humaine d’une partie de sa dignité, non seulement nous nous
éloignons d’une compréhension adéquate de nous-mêmes, mais en plus nous nous
coupons presque à coup sûr de la possibilité d’être heureux un jour. Le
bonheur, la satisfaction raisonnable et justifiée avec notre vie dans son
ensemble, n’est pas un état qui tombe du ciel pour l’être humain. Il est le
fruit de certaines actions, de certaines pensées, et de certains efforts, la
conséquence du fait que nous avons réussi à bien ordonner notre vie et à
réaliser nos potentialités, ce qui n’est jamais gagné. Il est donc inséparable
du risque d’échouer, du stress, de la tristesse et de la frustration. Une vie
humaine dépourvue de ces attributs est nécessairement une vie dépourvue de
satisfaction aussi bien que de grandeur. Une vie dans les limbes, une vie de
malheur anesthésié et rendu supportable par cela même qui nous y enchaine. Trop
souvent, hélas, les antidépresseurs et autres médicaments censés réguler notre
humeur sont devenus l’équivalent pour l’âme de ce que les « minima sociaux »
sont pour le corps : une « aide » qui vous condamne à une vie
d’assisté, une béquille qui finit par vous transformer en infirme.
Merci pour cet article tout à fait exact me semble t'il. Votre argumentation fait signe vers l'âme comme distincte du corps ( et tout ce qui s'en suit en termes de compréhension de la nature du bonheur humain). Ce sont ces points là qui me semblent les plus intéressants. Et c'est parce que l'esprit du temps verse dans le matérialisme que l'on peut penser un instant que le bonheur puisse être l conséquence de réactions chimiques x ou y...
RépondreSupprimerCependant il y a bien un lien entre ceci et cela, a savoir que les pilules en question donnent bien un sentiment de relaxation, une certaine forme de bien-être. Et aussi, un mal être persistant, car il ne fait pas bon en manquer après accoutumance, ou devoir en augmenter les doses...
Il me semble que le retour à la pensée d'Aristote s'impose: Le bonheur n'est atteint que dans la mesure où l'homme devient ce qu'il est, perfectionne sa nature. Or par plusieurs aspects, la prise de pilules est l'exact inverse de cet élément de sagesse grecque.
Je suis on ne peut plus d'accord avec cela.
Supprimerl'illustration de l'article: mélancolia2 , de dürer ?
RépondreSupprimerPile poil.
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