La rumeur persistante selon
laquelle l’ambassadeur américain en Lybie aurait été sodomisé avant d’être tué
m’amène à exhumer de mes archives cet ancien billet portant sur le rapport,
disons, paradoxal, qu’entretient l’islam avec l’homosexualité.
Rien de bien original sans doute
(ne serait-ce que parce que je l’ai déjà publié), mais les ignominies multiples
commises au nom de l’islam n’ont pas non plus un caractère de nouveauté. En
fait, tout ceci a tellement un air de redite - le prétexte d’un outrage à l’islam ;
la violence qui se déchaine contre des Occidentaux, des chrétiens, ou tout
simplement des non musulmans ; le silence assourdissant voire le murmure
d’assentiment qui s’élève de la foule des « musulmans
modérés » ; la veulerie des dirigeants occidentaux, qui appellent
immédiatement au « respect » de toutes les religions, etc. - que l’on
pourrait être tenté d’étouffer un bâillement d’ennui. Oh, encore !
parlez-nous d’autre chose...
Seulement voilà, il ne serait pas
raisonnable, pas raisonnable du tout de regarder ailleurs au prétexte que tout
cela est du déjà-vu. L’islam, lui, nous dévisage avec insistance, alors
regardons-le nous aussi et essayons de voir ce qu’il est, à la différence de ce que nous voudrions qu’il soit.
L’islam ne plaisante pas avec l’homosexualité,
c’est le moins que l’on puisse dire.
Oh, certes, je n’ignore pas que
pour les homosexuels vivant dans une démocratie libérale le vrai danger ne
vient pas de l’islam, non, non, mais du catholicisme. De cette collection de
vieilles bigotes à chapelet et de jeunes fanatiques à la nuque rase qui osent
encore s’offusquer de ce que deux hommes ou deux femmes (ou deux
entre-les-deux, je ne voudrais discriminer personne) s’embrassent goulument
dans la rue et désirent se marier comme tout le monde. En plein 21ème
siècle ! Peut-on croire à un tel obscurantisme ? Rassurez-vous :
je sais bien dans quelle tanière se terre la bête immonde et ce n’est pas moi
qui irais faire le jeu de l’extrême droite, ah ! ça non !
Mais enfin, même s’il est bien
entendu que l’islam est essentiellement paix, amour et tolérance, le coran, il
faut bien le reconnaitre, ne montre guère d’amour et de tolérance pour
l’homosexualité, et la sharia prescrit la mort pour ceux qui se livreront à
cette pratique. Par exemple, les Arabiens saoudiens (c’est comme ça qu’on
dit ?), qui en connaissent un petit bout en matière de sharia, tuent par
lapidation tout homme marié convaincu d’avoir eu des relations homosexuelles.
Je sais bien qu’il ne faut pas faire d’amalgames ni stigmatiser personne, mais
quand même, la lapidation...
Il semblerait d’ailleurs que -
sans faire d’amalgames, hein ? - les musulmans en général, et pas
seulement ceux de la variété saoudienne, aient peu de sympathie pour les ressortissants
de la nation arc-en-ciel. C’est du moins ce qui se murmure ici et là, au point
que certaines associations bien connues pour organiser des kiss-in sur le parvis des églises envisageraient d’en faire autant
devant des mosquées - même si cela est resté à l’état de projet pour l’instant,
pour une raison qui m’échappe. Et après tout, que des musulmans aient peu de
considération pour l’homosexualité cela pourrait se comprendre, puisqu’un
musulman - c’est sa définition - est censé suivre les prescriptions du coran,
qui a peu de considération pour l’homosexualité. Tout cela est logique.
Mais pourquoi suis-je en train de
vous raconter tout ça ? Eh bien, parce je suis embarrassé par ce qui me
parait être une contradiction : d’un côté l’islam est, disons, faiblement
homophile ; et de l’autre il semble bien que l’homosexualité soit fort
pratiquée en terre d’islam - ou plus exactement, qu’une certaine forme
d’homosexualité ait trouvé une terre d’élection dans nombre de pays musulmans.
Je veux parler de la pédérastie. Pas d’offense, hein ? J’emploie ce terme
exactement dans le même sens qu’André Gide, André Gide qui ne faisait mystère
ni de ses penchants ni des pays dans lesquels il trouvait le plus de facilité à
les assouvir ; au sud de la méditerranée donc. Je me suis aussi laissé
dire que cela n’avait guère changé depuis et que certains de nos hommes
politiques (socialistes) fort connus...mais, chut ! je ne voudrais
porter de tort à personne. Vous savez ce que sont les préjugés.
Revenons à ma contradiction. Comment
la résoudre ? Je cherche, je feuillète les grands auteurs qui ne m’ont
jamais fait défaut, je sollicite ma mémoire, et celle-ci me rappelle un certain
passage de Tocqueville. Lors de son premier voyage en Algérie, Tocqueville s’entretient
avec un capitaine français, présent dans le pays depuis un certain temps :
Demande :
Quel est l’état des femmes ?
Réponse :
assez doux, quand elles sont jolies. Les laides travaillent presque comme des
bêtes de somme.
Demande :
la polygamie existe-t-elle en fait sur une grande échelle ?
Réponse :
Oui. Beaucoup d’hommes ont les quatre femmes permises. Il en résulte
naturellement que beaucoup d’hommes n’ont pas de femmes. Aussi le vice contre
nature est-il très fréquent.
On notera que, la beauté se
fanant avec l’âge, ce que dit l’interlocuteur de Tocqueville signifie que
toutes les femmes deviennent peu ou prou des bêtes de somme à un moment ou
l’autre de leur existence. Mais cela ne fait rien à mon sujet, je le laisse
donc de côté. Revenons une fois encore: la fréquence du « vice
contre nature » s’expliquerait par la polygamie. Cela se comprend :
puisque dans l’ordre de la nature il nait à peu près autant de filles que de
garçons, si certains hommes ont plusieurs femmes, d’autres n’en auront pas et,
les hommes étant ce qu’il sont, faute de grives... Logique.
Mais ce passage de Tocqueville me
fait me souvenir d’un reportage que j’avais lu dans une revue américaine, il y
a quelques années de cela. Je la cherche, je la retrouve. Voilà le passage en
question. L’auteur raconte son séjour en Afghanistan parmi quelques unités de
l’armée américaine. Il se rappelle ce que les soldats disaient, le soir, au
bivouac :
« Ils
parlaient à propos de l’islam, et particulièrement à propos de la séquestration
des femmes. Ils disaient que cela contraignait les autochtones à des expédients
dignes d’une prison. En patrouille de nuit, disaient-ils, il leur arrivait de
tomber sur des Afghans en train de s’accoupler avec des animaux. Et ils
plaisantaient sur « les amours homo du jeudi », lorsqu’ils repéraient
des hommes avec des garçons afghans, commettant un péché furtif avant le
Sabbath rédempteur. »
Diable ! Non seulement des
jeunes garçons, mais aussi des animaux. Cela se confirme, et pas en bien. Bon,
il vrai que ce sont des Afghans. Ils vivent dans des conditions très dures,
vous comprenez : la guerre depuis trente ans, la pauvreté, le manque
d’éducation... comment dites vous ? L’islam, aussi ? Oui, bon,
certes, ils sont très, très musulmans et il enferment leurs femmes à triple
tour, mais des animaux, quand même... comment ? On m’informe que les
Pakistanais seraient très friands de vidéo zoophiles ? Bon, arrêtons nous
là. Nous risquerions l’amalgame à aller plus loin, ce qu’à Dieu ne
plaise !
De toutes façons, ne sommes-nous
pas au bout de nos peines ? La polygamie et l’enfermement des femmes,
permises par le coran, expliqueraient la fréquence de la pédérastie, condamnée
par le coran. Parlez-moi d’un effet pervers ! Mais un souvenir en appelant
un autre, j’ouvre L’esprit des lois,
et je tombe sur la remarque suivante :
La pluralité
des femmes, qui le dirait ! mène à cet amour que la nature désavoue :
c’est qu’une dissolution en entraine toujours une autre. A la révolution qui
arriva à Constantinople, lorsqu’on déposa le sultan Achmet, les relations
disaient que le peuple ayant pillé la maison du chiaya, on n’y avait pas trouvé
une seule femme. On dit qu’à Alger on est parvenu à ce point, qu’on n’en a pas
dans la plupart des sérails.
Oh-oh, voilà bien autre chose. Ce
ne serait plus le manque de femmes mais le trop-plein de femmes qui
expliquerait « cet amour que la nature désavoue » (que j’aime le
style si élégant et délicieusement suranné de Montesquieu !). Je m’y perds
un peu. Pourquoi un homme hétérosexuel se tournerait-il vers les garçons
lorsqu’il peut avoir dans son lit des femmes toujours nouvelles, et donc
toujours jeunes ? Je n’avais pas remarqué que Casanova, ou quelque autre
fameux séducteur, se soit dégoûté de la compagnie des femmes à force des les
fréquenter.
Voyons, Montesquieu n’est pas un
idiot, nous pouvons lui faire crédit. Dans ce passage il parle d’un type
particulier de polygamie, la polygamie qui se pratique en terre d’islam. Y
aurait-il autre chose dans l’islam, autre chose que la seule polygamie, qui
pourrait expliquer... ? J’y suis : la misogynie ! Montesquieu,
ailleurs dans L’esprit des lois,
suggère que la pédérastie semi-officielle dans certaines cités grecques
s’expliquait par le mépris des femmes et par la survalorisation de la virilité.
Lorsque les femmes sont considérées comme des êtres inférieurs et déficients,
il devient déshonorant pour un homme qui se respecte de tomber amoureux de ce
genre de créatures. Dès lors, on peut comprendre que certains préfèrent se
tourner vers de jeunes garçons pour épancher leurs sentiments et leurs
humeurs : ce ne sont pas des êtres impurs et défectueux, eux, et en
matière de beauté imberbe, avec un peu d’imagination...
Mais il n’est pas nécessaire de
vous rappeler ce que le coran et les hadiths
disent des femmes, n’est-ce pas ? Pas besoin d’une longue explication. Des
êtres que l’on peut - que l’on doit - enfermer et battre comme des animaux ne
peuvent pas être fort estimables.
Cela m’ouvre d’ailleurs des
perspectives. Ne pourrait-on pas expliquer d’autres phénomènes très musulmans
par ce mélange corrosif de polygamie et de misogynie ? Par exemple, la
jalousie, si terrible en terre d’islam - les crimes « d’honneur » -
découle à l’évidence de la polygamie : un débiteur insolvable cherche à se
mettre à couvert des poursuites de ses créanciers, comme le dit joliment Montesquieu.
Mais ne découlerait-elle pas aussi du mépris des femmes ? Il est vraiment
par trop déshonorant d’être trompé par des créatures si inférieures, des
créatures à qui l’on donne pourtant toutes les raisons possibles pour vous
tromper : « Comment as-tu pensé que je fusse assez crédule pour
m’imaginer que je ne fusse dans le monde que pour adorer tes caprices ?
que, pendant que tu te permets tout, tu eusses le droit d’affliger tous mes
désirs ? » (Lettres Persanes)
Alors on enferme, on cache, on surveille, on se ronge les
sangs, on crie, on tempête, on frappe, et parfois on tue.
Telle est la punition immanente
de la misogynie : passer sa vie dans l’obsession de ce qu’on méprise. Ca
ne doit pas être marrant d’être musulman.
Et le pire, c’est que ceux qui
auront été les meilleurs musulmans de leur vivant, par exemple en se faisant
exploser au milieu des infidèles en faisant régulièrement l’aumône et tout
ça, ceux là se retrouveront entourés de femmes au paradis. Soixante douze
chacun, et pour l’éternité. Ah, laissez-moi sortir !!
Je crois que je l'avais déjà lu, mais je l'ai intégralement relu avec un vif plaisir. C'est excellent.
RépondreSupprimerMerci.
SupprimerL'eunuque
RépondreSupprimerDans la ville de Bassorah aux mille palais d'or
Sachant que la meilleure loi est celle du plus fort
Vivait un puissant calife cruel et qui despotiquement
Tenait en ses griffes le destin de l'Arabie - l'Arabie
Le monarque était perverti jusqu'au bout des talons
Et tous les jours dans des orgies dignes d'un étalon
Tout comme ceux qu'on éduque chez les jésuites en carême
Il préférait les eunuques aux filles de son harem - son harem
Dans le harem de Bassorah les épouses vexées
De ne jamais sentir du roi les hommages empressés
Cherchèrent un subterfuge qui fasse à leur souverain les effets d'un vermifuge - vermifuge mi-raisin
Et bientôt le sort désigna la belle Schéhérazade
Qui était douée d'un don - d'un don d'imagination
Et pendant mille et une nuits elle lui fit des récits
Qu'il trouvait fort à son goût - des contes à dormir debout
Au bout de mille et une nuits quand l'histoire fut finie
Pour prendre l'air il sortit dans les jardins du palais
Mais voila-t-y pas qu'il surprit son eunuque favori
Pratiquant la sodomie avec un touriste anglais
Derechef le monarque outré fit venir le bourreau
Et commanda que fut coupée la tête du maraud
Mais au moment où sa nuque allait être raccourcie
Humblement le bel eunuque se mit à genoux et dit
O commandeur des croyants maître de l'Orient écoute ma requête
Ne me fais pas couper le cou ce serait inutile et bête
Je suis eunuque de métier alors daigne considérer
Qu'un eunuque décapité ça n'a vraiment ... ni queue ni tête.
Jean Yanne
Sacré Jean Yanne! Il avait tout compris.
SupprimerEn lisant ceci : "ou plus exactement, qu’une certaine forme d’homosexualité ait trouvé une terre d’élection dans nombre de pays musulmans."; j' avais lu " Une terre d' érection"; le sujet sans doute.
RépondreSupprimerIl me semble aussi qu'en plus des 75 vierges , il y aurait quelques éphèbes pour assouvir les penchants interdits des martyres.
Et des chèvres aussi, j'espère.
SupprimerMais avec des bas résilles!
SupprimerLe sujet de départ m'avait échappé et il est assez écœurant...
RépondreSupprimerCela dit, merci pour cette mise au point et pour le ton léger que vous employez. C'est très amusant et on en vient à oublier les sévices supposés subis par J. Christopher Stevens...
@koltchak : Je ne connaissais pas cette chanson de J. Yanne. Elle est excellente !
A ce stade ce n'est qu'une rumeur, notez bien. Mais cela ne change rien à mon sujet.
Supprimer@ Aristide : saint Sébastien était musulman ? Ceci mis à part, beau texte -ou rappel.
RépondreSupprimer@ Koltchak : merci pour la chanson de Yanne :)
Non point, mais je me suis laissé dire que Saint Sébastien avait été adopté comme saint patron par la communauté gay, et puis je trouve cette version par Guido Reni passablement... homoérotique, on va dire.
SupprimerPas vous?
Pas vous? Homo-érotique, si, incontestablement, mais c'est souvent le cas dans la représentation de ce saint : lascivité et abandon de l'éphèbe -dont on connait l'histoire. Raisons pour lesquelles il plaît tant à la-dite communauté gay...
Supprimer:-/
Il est vrai que le supplice subit par Sébastien se prête beaucoup plus aisément à des représentations agréables que celui, mettons, de Saint Laurent ou de Saint Barthélémy.
SupprimerEst-ce la seule raison? Je ne sais pas.
Peut-être la symbolique des flèches... :-)
Bah ! Entre copains c'est normal.
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=9tF9J55HAmY
Coach Berny
Ouch, gégé Depardieu comme ça, sans préliminaires...
SupprimerIl semblerait que ce genre de fantasmes travaille un peu Bertrand Blier
http://www.youtube.com/watch?v=la6t2_3V7wU&feature=related
Le cas grec est instructif : la claustration des femmes, le culte des éphèbes (jeux olympiques) et la misogynie se conjuguent effectivement comme source de l'amour pédérastique. La pédérastie était aussi l'école (si on peut dire!) des jeunes soldats. Pour mémoire rappelons de Socrate a combattu par trois fois au côté d'Alcibiade.
RépondreSupprimerLe terme homosexualité (comme "mariage pour tous") est un cache-sexe utilisé pour cacher une infamie : pédé, par sa racine (enfant) n'est pas aussi présentable que homo qui implique une égalité de partenaire. Mitterrand (neveu) avoue des amours avec un adulte (boxeur) quadragénaire pour se disculper de son "amour" pour les Alcibiade birmans.
La polygamie (exceptionnelle en Grèce : Socrate eut une seconde femme -dont il eut un fils- après les guerres du Péloponnèse) est justifiée chez les muzz par le fait que les hommes sont des soldats (d'Allah) dont la conséquence est un déséquilibre H/F évident.
L’homosexualité chez nous provient souvent d'une situation de pis-aller.
Bref, une "cross-masturbation".
Je sens que je commence à déconner. Salut.
En ce qui concerne Socrate et Alcibiade, je rappellerais simplement que dans Le banquet Alcibiade raconte qu'il a essayé de séduire Socrate, allant jusqu'à lutter (nu bien évidemment) avec lui et à partager son lit, mais sans obtenir aucun résultat.
SupprimerJe vous laisse imaginer.
Socrate prisait fort la compagnie des très jeunes gens, mais on peut douter qu'il ait jamais couché avec l'un d'entre eux.
Le Banquet est oeuvre de Platon : a-t-il gardé rancune au Bel Alcibiade ?
SupprimerVotre dernier point me fait penser à Léonard da Vinci qui prisait lui aussi la compagnie des jeunes gens, sans pour cela avoir "consommé" ...
De même la "passion" de SAPHO (de Lesbos) pour la jeune élève (Attis ?) a plus servi la poésie (Strabon flatte particulièrement son talent poétique) que l'homosexualité !
Rancune de quoi? En fait vous trouvez à peu près les mêmes informations dans Diogène Laerce et dans Plutarque, mais évidemment c'est beaucoup plus amusant lorsque c'est Platon qui le raconte.
SupprimerEn revanche Alcibiade, lui, était notoirement à voiles et à vapeur, mais c'était semble-t-il parce qu'il mettait sa sexualité au service de son ambition
Mon explication à moi que j'ai :
RépondreSupprimerLe Coran demande à ce que, l'ennemi une fois combattu, soit également "humilié".
En pratiquant la... le "vice contre-nature"(TM) sur son ennemi vaincu, on transforme son statut de "guerrier" en "femme soumise".
Le voilà donc bel et bien humilié, le bougre, et on aura ainsi respecté ce à quoi les écritures nous exhortaient.
On fait d'une pierre, deux lapidations.
Oui, c'est tout à fait possible.
SupprimerEn même temps, il faut bien le dire, la plupart du temps ils pratiquent ça entre eux (ou avec leurs animaux).
A propos de l’homosexualité et des grecs:
RépondreSupprimerLe Bataillon Sacré de Thèbes aurait été un corps d'élite de 300 hommes, créé selon Plutarque1 par le commandant thébain Gorgidas :
« Le Bataillon Sacré avait été, dit-on, créé par Gorgidas. Il l'avait composé de trois cents hommes d'élite dont la cité prenait en charge l'entrainement et l'entretien, et qui campaient dans la Cadmée : c'est pourquoi on l'appelait le bataillon de la cité2. »
Le Bataillon Sacré est formé de 50 couples d'amants pédérastiques3 : Plutarque notait que « selon certains », il était composé de 150 couples de pédérastes, ce qui représenterait l'origine de la formation du binôme en matière de tactique de combat.
Gorgidas disposa d'abord le Bataillon sacré tout au long de la ligne de bataille thébaine, utilisant ces soldats d'élite pour renforcer la résolution des autres. Mais après que le Bataillon se fut distingué à Tégyres, Pélopidas l'utilisa comme une sorte de garde personnelle. Pendant trois décennies, ce corps d'élite continua de jouer un rôle important.
Il fut détruit à la bataille de Chéronée en 338 av. J.-C. par la cavalerie menée par le jeune Alexandre le Grand : 254 des 300 soldats furent alors tués et tous les autres blessés. Selon la tradition, Philippe II de Macédoine, s'arrêtant devant l'endroit où le Bataillon avait péri, s'écria : « Maudits soient ceux qui soupçonnent ces hommes d'avoir pu faire ou subir quoi que ce soit de honteux. »
Les soldats tués furent enterrés plusieurs jours après la bataille dans une sépulture collective (πολυάνδρειον / polyandreion) surmontée d'un lion de pierre (découvert en 1818), réplique du polyandreion de Thespini.
Malgré certains clichés ont la vie dure.
En fait il n’est pas impossible que ce « bataillon sacré » soit une mise en application de ce que dit Phèdre, l’un des personnages du Banquet, qui soutient qu’une armée composée d’amants serait invincible.
SupprimerEn tout cas il y a là un problème intéressant. Toutes les armées essayent de développer un « esprit de corps », une sorte d’amitié entre les guerriers qui les pousseraient à se sacrifier pour leurs camarades si besoin est. D’une certaine manière, l’idée de composer des bataillons d’homosexuels ne fait que pousser au bout de sa logique ce principe. Mais on peut se demander si ce n’est pas aller trop loin, et si vraiment l’amour est compatible avec l’efficacité militaire.
Ce n’est pas une question purement théorique : c’est à peu près celle qui s’est posée à l’armée américaine à propos de sa politique du don’t ask don’t tell.
On peut en tout cas remarquer que le « bataillon sacré » semble être resté unique dans l’histoire militaire.
"même si cela est resté à l’état de projet pour l’instant, pour une raison qui m’échappe"
RépondreSupprimerEt bien oui, on se demande…
Votre billet détruit tous mes sentiments favorables à l'islam. Moi qui croy(v)ais que eux, au moins, étaient exemptés de ce truc ! Tout s'effondre ! Ca plus le documentaire de l'autre soir sur les esclaves petits garçons afghans dont la tâche est d'assouvir les fantasmes des maîtres ! Ralalala, où va le monde si même la charia mène à ça, c'est même pas la peine de l'installer alors ?
Carine
Vos sentiments favorables à l'islam... n'en faites pas trop, Carine^^.
Supprimer