Hallucinante interview de
Caroline de Haas il y a deux jours, sur une des antennes de la ROFSB©.
Tellement hallucinante que j’ai dû m’infliger le supplice de la réécouter pour
m’assurer que j’avais bien entendu ce que j’avais entendu.
Car oui, écouter Caroline de Haas
est un exercice pénible. Pas seulement, ni même principalement, à cause de la
haine des hommes qui suinte de chacune de ses phrases et qui, lorsque je
l’entends, me donne l’irrésistible impression qu’elle s’apprête à me les couper
séance tenante et au ras des poils avec une vieille scie à bois rouillée.
Pas seulement parce que tout être
humain normalement constitué devrait avoir froid dans le dos à l’idée qu’un tel
Lénine en jupons pourrait, un jour, avoir la possibilité de mettre en œuvre
sans obstacles ses idées.
Non, le plus insupportable en
l’écoutant, c’est d’entendre à chaque phrase les hurlements de la logique que
l’on égorge, c’est d’entendre l’agonie du bon sens que l’on écartèle cruellement,
c’est de voir la raison impitoyablement brisée sur le chevalet pour ne plus être
qu’une pulpe sans forme reconnaissable.
Ecouter une interview de Caroline
de Haas, c’est la peine forte et dure, hanged, drawn and quartered, comme
disaient les anglo-saxons.
Mais le plus hallucinant,
peut-être, était le niveau de complaisance et d’aplatissement des
« journalistes » vis-à-vis de la « militante féministe » et
patronne avisée d’une petite société spécialisée dans le « conseil en
égalité professionnelle ». Pour aller plus bas que ça, il aurait fallu
commencer à creuser.
Morceaux choisis. Parmi les plus
avariés et les plus purulents.
- Caroline de Haas : « Savez-vous qu’il
y a des études qui ont été faites qui prouvent que seuls 2 à 5% des plaintes
pour viol seraient fausses ? »
-
Journaliste : (prenant son courage à deux
mains ) « Ah… euh… et ce chiffre, il vient d’où ? (excusez-moi
si je demande pardon) »
-
Caroline de Haas : « C’est une
twitteuse qui s’appelle Crêpe Georgette qui a fait un article sur cette
question ».
-
Journaliste : « Ah… euh… eh bien,
quelle statistique édifiante… (il fait chaud ici, vous trouvez
pas ?) »
-
Puisque les « études »
PROUVENT (c’est scientifique, c’est irréfutable) que les femmes ne mentent
pratiquement jamais lorsqu’elles disent avoir été violées, c’est donc que tous
les hommes accusés sont coupables (à un pouillème près, certes, ne chipotons pas
en de si graves matières). Gérald Darmanin et Nicolas Hulot, entre beaucoup
d’autres, seront certainement intéressés d’apprendre que, au tribunal de
Caroline de Haas, ils viennent d’être condamnés sur la foi des affirmations de
Crêpe Georgette, twitteuse de son état. Avec juste un timide haussement de
sourcils de la part des vaillants défenseurs à carte de presse de la démocratie
et de l’Etat de droit.
-
Caroline de Haas : « Il m’a été
rapporté sur Twitter le cas de collégiens ayant harcelés sexuellement une
collégienne et qui n’ont eu AUCUNE sanction ! »
-
Journaliste : « Quel
collège ? »
-
Caroline de Haas : « Dans le sud de la
France, je ne connais pas le nom du collège. »
-
Journaliste : « Ce serait intéressant d’y
faire un reportage… »
-
Caroline de Haas : « Oui, tout à
fait ! »
Hop ! On passe à autre
chose. C’est vrai quoi, Twitter, les réseaux sociaux, ce sont des sources
d’information fiables, tout le monde sait ça. Et puis les fake news c’est
uniquement l’extrême-droite, tout le monde sait ça aussi.
Tellement fiable, d’ailleurs,
qu’il apparait au cours de l’interview que Caroline de Haas tire l’essentiel de
son savoir de Twitter.
« Moi, dit-elle, on m’a
informé sur Twitter du cas d’une femme qui avait été violée et qui a été très
mal reçue dans trois commissariats successifs. » (Et de détailler les
mauvais traitements)
-
Journaliste : « C’étaient les commissariats
de quelle ville ? »
-
Caroline de Haas : « Paris »
- Journaliste : « Ah… euh… ce serait
intéressant de confronter le ministre de l’Intérieur… (fait de plus en plus
chaud ici, vous trouvez pas ?) »
-
Caroline de Haas : « Ah oui, tout à
fait ! »
Hop ! Passez muscade. C’est
sur Twitter, c’est forcément vrai.
Et vous savez pourquoi c’est
vrai ? PARCE QUE LES FEMMES NE MENTENT PAS. C’est scientifique, c’est prouvé.
Demandez donc à Crêpe Georgette. Sur Twitter.
D’ailleurs, Caroline entend bien
redresser notre langage, affreusement sexiste et biaisé.
« Moi, tout ce qui se dit à
propos du comportement de tel ou tel, je n’appelle pas cela des rumeurs,
j’appelle cela des INFORMATIONS. » « Et donc, poursuit-elle, j’ai des
INFORMATIONS qui me sont remontés au sujet du comportement de Nicolas Hulot
avec les femmes. Au moins deux ou trois VICTIMES… »
-
Journaliste : « Deux ou
trois ? »
-
Caroline de Haas : « Je ne sais pas,
je ne les connais pas. Je n’ai pas eu les VICTIMES en direct.. »
-
Journaliste : « Vous ne les avez pas
contactées ? »
-
Caroline de Haas : « Moi, lorsque j’ai
des INFORMATIONS qui remontent, j’alerte la justice, et surtout les
journalistes, pour qu’ils enquêtent… »
-
Journaliste : « Mais c’est deux ou
trois ? »
-
Caroline de Haas : « Je ne sais pas.
Je ne connais pas les VICTIMES. Ca pourrait être plusieurs fois la
même... »
-
Journaliste : « Parce que jusqu’à
maintenant, on avait connaissance de deux cas… »
- Caroline de Haas : « Mais c’est
d’autres voyons, c’est d’autres… attendez, vous ne pensez tout de même pas que
vos confrères de l’Ebdo publieraient ces INFORMATIONS s’ils n’avaient pas un
faisceau d’indice concordants ? (Alors, vous allez oser mettre en doute la
parole de vos confrères, hum ? hum ?) »
-
Journaliste « Ah… euh… je ne sais pas…
euh… »
Et, en épongeant le sang qui
coulait de mes oreilles de me faire ainsi enfoncer tant d’inanités dans le
conduit auditif, je me disais que, décidément, les féministes sont toutes les
mêmes (comme les femmes, parait-il…). Caroline de Haas, comme toutes ses
consoeurs, à de très rares exceptions près, procède uniquement par insinuation
et par chantage moral, jamais par raisonnement sonnant et trébuchant. Ne parlez
pas de plaignantes, parlez de VICTIMES, ne parlez pas de rumeurs, parlez
D’INFORMATIONS. Citez des « études » que vous avez trouvé sur
Twitter. Parlez de CRIMES DE MASSE à propos des violences sexuelles (prochaine
étape, une fois que ceci aura été bien accepté, parlez d’holocauste sexuel, ou
de Shoah des femmes). Et lorsque que par hasard vous vous coupez un peu dans
vos déclarations, réfugiez vous derrière les journalistes, qui, en quête de
scoop bien croustillants et de gros tirages, auront complaisamment sortis les
INFORMATIONS que vous leur aurez transmis.
D’ailleurs, la preuve que ce sont
bien des INFORMATIONS, c’est que ça figure dans les journaux. « Voyons,
messieurs les journalistes, vous n’allez quand même pas dire que vous ne croyez
pas vos confrères ? Qu’ils pourraient n’être pas sérieux ? »
C’est magique. Voilà comment on
fait carrière. Voilà comment on acquière notoriété et puissance, de nos jours.
Pourvu simplement que l’on se proclame « militante féministe ». Car
Caroline de Haas est une puissance, n’en doutez pas. Ce n’est pas Nicolas Hulot
et Gérald Darmanin qui vous diront le contraire.
Mais on n’a beau être militante
féministe, on n’en reste pas moins femme. Et Caroline de Haas, dans sa croisade
contre la virilité, utilise donc jusqu’à la caricature les armes millénaires
des femmes pour essayer d’obtenir ce qu’elles veulent des hommes, ces brutes
qui ont la force physique de leur côté et l’entendement pas toujours très fin :
elle tente de leur faire honte. Elle ne tente pas des les convaincre. Elle
n’argumente pas. Elle parle émotions, ressenti. Elle se plaint de son triste
sort de femme. Elle se met en colère. Elle joue l’indignation, et, si cela ne
suffit pas, il restera toujours l’argument des larmes, qui désarment si bien
les hommes, pourvu qu’ils soient un tantinet civilisés.
Elle met l’éternel féminin (et
l’éternel masculin) en œuvre au service de l’idée qu’il n’existe pas d’éternel
féminin.
Ben moi je me suis laissé dire que 2% des femmes seulement se reconnaissaient dans le féminisme quand 45% des féministes s'avouaient goudous.
RépondreSupprimerCherchez l'erreur.
Est-ce que Crêpe Georgette confirme vos chiffres?
SupprimerBien vu. Cela fait froid dans le dos.
RépondreSupprimerTiens, la Georgette Crêpe, je l'avais épinglée ici.
RépondreSupprimerEn fait, Crêpe machin, c'est peut-être la mère de Haas (vilain jeu de mots parfaitement volontaire) elle-même, allez savoir...
SupprimerCaroline de Haas est une péronelle de première bourre, mais qui aurait pu (et du) rester dans l'anonymat le plus complet avec ses amies Crêpe Suzette, de Twitter, et autres pétasses malfaisantes du même tonneau. Les plus coupables sont ceux qui lui tendent complaisamment le micro depuis quelques années et qui en ont fait une sorte d'"autorité morale"(lol, comme on écrit de nos jours) systématiquemet sollicitée à chaque fois qu'il est question de "féminisme".
RépondreSupprimerLes féministes officielles sont les meilleurs sergents recruteurs pour la misogynie.
SupprimerBon, d’un autre côté, Caroline My Ass, question agression sexuelle, elle risque rien…
RépondreSupprimerConcernant les "chiffres" de Crêpe Georgette, ceci pourrait vous intéresser.
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/phl43/status/934404434435674114