Oui, mes chers lecteurs,
permettez moi vous souhaite une bonne année quand
même. Non pas que je répugne à vous souhaiter les meilleures choses du
monde, bien au contraire : que serait un blog sans ses lecteurs, fidèles
et moins fidèles ? Sachez-le bien, vous mes lecteurs m’êtes extrêmement
sympathiques, et tout particulièrement ceux d’entre vous qui font l’effort de
me dire, dans les commentaires, à quel point ils apprécient mes petits billets.
Mais j’ai simplement quelque
doute sur le fait que l’année qui commence sera bonne. Je veux dire,
entièrement bonne. Pleinement satisfaisante. Intégralement radieuse. Autant du
moins que peut l’être une année dans la vie d’un homme.
La faute ne nous en incombe pas à
nous, individuellement. Je vous suppose pourvu de toutes les qualités
nécessaires pour bien mener votre petite barque. Et comment pourrait-il en être
autrement ? Puisque vous me lisez, vous devez nécessairement avoir bien
des qualités. Mais enfin, que cela nous plaise ou non, nous faisons tous partie
d’un tout plus grand que nos existences individuelles, un tout qui s’appelle la France, dont le destin ne
peut pas être tout à fait sans influence sur le notre, et dont l’état général
est, disons…
Oh, bah, vous le savez aussi bien
que moi.
Pas d’amélioration à attendre de
l’état de santé du patient. Notre bien-aimé Président y veille et, puissamment
secondé par un gouvernement aux compétences incontestables en cette matière, il
n’omettra aucune mesure qui pourrait dégrader ledit état de santé et affaiblir
un peu plus le malade. Nous pouvons compter sur lui.
D’un autre côté, il faut
également reconnaître que l’homme n’est pas dépourvu d’une certaine vis comica, parfois involontaire certes.
Nous pouvons donc aussi compter, dans l’année qui s’ouvre, sur notre lot de
Cahuzaqueries et autres Léonardages, sans oublier les fines plaisanteries dont
notre estimé chef de l’Etat aime à agrémenter ses interventions publiques.
Allons, 2014 sera sans doute une
année affligeante pour qui est un peu conscient de ce qui se passe autour de
lui, mais ce ne devrait pas être une année entièrement sinistre. Nous aurons l’occasion de rire, même parfois un peu
jaune. C’est déjà quelque chose.
Tout bien pesé je maintiens donc
mes vœux de bonne année, malgré tout. Ils ne sont pas entièrement
déraisonnables. Et tenez, pour aider ces vœux à devenir réalité, je vous fais
partager ce conseil si sage (re)trouvé dans Sénèque. Ne me remerciez pas, je
suis comme ça.
Et bonne année à tous !
« Il faut donc nous
accoutumer à regarder les vices des hommes non comme odieux, mais comme
ridicules ; imitons Démocrite plutôt qu’Héraclite. Car celui-ci pleurait
toutes les fois qu’il sortait en public ; celui-là riait. L’un, dans tout
ce que nous faisons, ne voyait que misère, l’autre que folie. Il faut donc attacher
à tout peu d’importance, et tout supporter avec calme ; il est plus dans
l’humanité de se moquer de la vie que de la déplorer. D’ailleurs, on mérite
mieux du genre humain à en rire qu’à en pleurer. Dans le premier cas on laisse
quelque place à l’espérance ; dans le second, il y a sottise à gémir sur
ce qu’on désespère de pouvoir corriger. » (De la tranquillité de l’âme)
Cher Aeistide,
RépondreSupprimerBonne année à vous, mais depuis que je suis réveillé rien n' a changé, toujours les mêmes douleurs de vieillard cacochyme et valétudinaire m'ont souhaité elles aussi une excellent année de plus j'ai eu le malheur d'allumer la boite à images et j'ai eu le droit au visage de notre cher président,cadeau de Dieu fait à la France, le premier jour de l'année, ça donne le bourdon.
Bien à vous.
Comment Grandpas, notre bien-aimé Président n'a pas guéri vos écrouelles? C'est sûrement un oubli de sa part. Allez le trouver, il fera sûrement quelque chose pour vous. Vous valez bien une Léonarda tout de même!
RépondreSupprimerEt je vous souhaite moi aussi une bonne année.
Aristide, n'étant pas un zélote du socialisme, je n'ai aucune chance de toute façon je préfère vivre avec mes petits douleurs, elle sont moins douloureuses que les ponctions de notre cher Président, cadeau de Dieu fait à la France.
SupprimerMerci pour vos bons vœux ! Vu qu'il y a du Démocrite en moi, ça devrait bien se passer. Je vous en souhaite autant !
RépondreSupprimerDémocrite était d'ailleurs l'auteur préféré de Tugdual le Squirnec, nul ne l'ignore.
SupprimerTous mes voeux en retour.
Et bien si ! Nous vous remercions !
RépondreSupprimerDe tout ce que vous faites pour nous et de l'excellent conseil de Sénèque.
Très bonne année 2014, cher Aristide !
Que vous souhaiter... de la santé, du courage, de la pêche, une nouvelle aile à la bibliothèque du manoir et quelques visites publiques, histoire de refaire un côté de la toiture.
Sinon, ne changez rien ! Sauf que j'aimerais bien vous voir un de ces 4.
Bises d'une amie.
Merci Carine, et qui sait? peut-être que votre dernier voeux se réalisera cette année.
SupprimerNe dit-on pas qu'il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas?
Merci, Aristide. Le conseil de Sénèque est particulièrement sage. Et c'est exactement ça: bonne année quand même.
RépondreSupprimerBonne année à vous aussi chère vielle noix. Je crois de plus en plus fermement que notre Président a une âme de punk : "no future !" est son programme pour la France.
SupprimerD'un autre côté, si 2014 se révèle affligeante, on pourra donc la considérer comme une année normale : pensons positif, bon sang de bois !
RépondreSupprimerUne année simplement affligeante traduirait même une légère inversion de la courbe des emmerdements, ce qui, à n'en pas douter, serait là aussi à porter au crédit de notre vénéré Président.
Supprimer"Puisque vous me lisez, vous devez nécessairement avoir bien des qualités" : c'est pas mal la flatterie ! toutefois, j'y souscris.
RépondreSupprimerBonne Année à vous .... et ceux, plein de qualités qui vous suivent.
Un flatterie? non, une évidence.
SupprimerBonne année à vous aussi René.
Recevez Aristide mes voeux de santé et de bonheur pour l' année 2014.Que l' année soit douce à toutes et à tous.
RépondreSupprimerMerci pour la citation de Sénèque qui me fait songer à l' échange entre Alceste et Philinte du Misanthrope ( acte I scène1 ):
Alceste:
"J' entre en une humeur noire,en un chagrin profond
Quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font"
(...)
Philinte:
"En courroux comme vous on ne me voit point être
Je prends tout doucement les hommes comme ils sont
J'accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font"
Merci Michka, très bonne année à vous aussi.
SupprimerTrès bonne année à vous Aristide.
RépondreSupprimerMerci pour les vœux, pour l’article, pour l’ensemble du blog, toujours passionnant, et aussi pour le livre.
Si votre ramage de 2014 est aussi beau qu’en 2013 vous serez le phénix des blogs que l’on voit.
N'insistez pas, je ne lâcherai pas mon fromage!
SupprimerTrès bonne année à vous aussi, vile flatteuse. Vous vous faites trop rare ces derniers mois.