Pour comprendre pourquoi la discrimination positive contribue à créer et entretenir les tensions raciales, plaçons-nous tout d'abord du côté de ces
étudiants admis grâce à elle.
Ceux-ci
commencent par découvrir rapidement qu’ils sont beaucoup moins bien préparés que la
plupart de leurs condisciples, et que les professeurs présupposent chez les
étudiants des connaissances et une rapidité de compréhension qu’ils n’ont pas.
Les mauvaises notes s’accumulent, le fossé avec le reste de la classe se
creuse, au fur et à mesure que les autres progressent tandis que les étudiants
admis sur quotas tentent vaille que vaille d’assimiler des concepts que leurs
condisciples maîtrisent depuis longtemps. En plus du désarroi qui les accable,
et qui peut facilement tourner au désespoir, ces étudiants ayant bénéficié de
la discrimination positive ne peuvent guère manquer de remarquer, au bout d’un
certain temps, qu’ils ne sont pas seuls à éprouver des difficultés, et que
presque tous ceux qui éprouvent des difficultés sont, comme eux, Noirs ou
Latinos. Comme ils ignorent le plus souvent l’ampleur du passe-droit dont ils
ont bénéficié, et qu’au contraire les responsables de l’université ne cessent
d’assurer que tous les étudiants admis peuvent réussir, il est fort probable
qu’ils en viennent à attribuer leur échec au racisme ambiant. Mais, en tout
état de cause, leur réaction naturelle sera de tenter de se regrouper avec ceux
qui éprouvent le même genre de difficultés qu’eux, afin de soulager les
blessures de leur amour-propre. Il est en effet facile de comprendre, et par
ailleurs amplement démontré, que les étudiants tendent à choisir leurs amis
parmi ceux dont le niveau scolaire est semblable au leur[1].
Cela signifie donc que vont se constituer de véritables enclaves ethniques au
sein des universités ayant recours à la discrimination positive. Connaissant
les difficultés que rencontrent la plupart des étudiants « de
couleur », nombre d’établissements encouragent d’ailleurs ce genre de
regroupement, en créant des résidences universitaires réservées aux Noirs ou
aux Latinos et en y inscrivant d’office les nouveaux arrivants.
De leur côté, les étudiants Blancs et Asiatiques
ne seront pas longs à remarquer que les Noirs et les Latinos ont un niveau
inférieur au leur, qu’ils ont les plus mauvaises notes et qu’ils éprouvent
manifestement des difficultés à comprendre une partie de ce qui est enseigné.
Ils ne manqueront pas non plus de remarquer que ces étudiants de couleur
tendent à rester entre eux, et qu’ils sont prompts à voir du racisme ou de la
discrimination partout. Par conséquent, ils auront tendance à les éviter
également et à n’avoir avec eux que des relations superficielles. Constatant
cela, et ne pouvant manquer de saisir, à l’occasion, certaines allusions
désobligeantes relatives au piètre niveau de préparation des Noirs et des
Latinos, voire à leurs faibles capacités intellectuelles, les étudiants
« positivement discriminés » seront naturellement portés à se
conforter dans leur conclusion que règne à l’université un racisme subtil mais
omniprésent.
La meilleure description de ce désolant état de
fait reste sans doute celle que donne Allan Bloom dans « L’âme désarmée »
(The closing of the american mind),
publiée voici déjà plus de 25 ans. Il vaut la peine de le citer longuement.
« Le seul élément excentrique dans le
portrait que je viens de tracer, le seul échec (…) concerne la relation entre
les Blancs et les Noirs. Les étudiants blancs et noirs ne deviennent
généralement pas des amis véritables. Dans ce cas précis, il s’est avéré impossible
de jeter un pont sur le gouffre de la différence. L’oubli de la race à
l’université, prédit et attendu avec confiance depuis le moment où les
barrières ont été levées, ne s’est pas produit. Dans les principales
universités des Etats-Unis, de très nombreux Noirs sont désormais présents,
leur nombre correspondant fréquemment à leur proportion dans la population du
pays. Mais dans l’ensemble ils se sont révélés inassimilables. La plupart
restent entre eux. Les étudiants blancs se comportent comme si leurs relations
avec les Noirs étaient aussi immédiates et sans contraintes que celles qu’ils
entretiennent avec d’autres (y compris les Orientaux). Mais si les paroles sont
justes, la musique sonne faux. Dans ce cas précis, il y a une atmosphère de
bienpensance, de principe et de projet – d’effort plutôt que de spontanéité. Le
caractère automatique de la camaraderie estudiantine actuelle est absent, et
l’attachement véritablement intime, qui ne connaît pas de barrières, s’arrête
ici. Le programme de fraternité des années 1960 n’a pas abouti à l’intégration,
mais bien plutôt à l’isolement des Noirs. Les étudiants blancs en éprouvent de
la gêne et n’aiment pas en parler. Ce n’est pas ainsi que les choses sont
censées être. Cela ne cadre pas avec leur opinion commune selon laquelle tous
les êtres humains sont à peu près semblables et l’amitié n’est qu’un aspect de
l’égalité des chances. A la cantine on feint de ne pas remarquer les tables
séparées, auxquelles aucun étudiant blanc ne pourrait s’asseoir sans se sentir
mal à l’aise. Ce n’est là qu’un des aspects les plus visibles de la ségrégation
qui prévaut dans l’existence réelle des universités – qui se manifeste aussi
par la séparation des logements et des domaines d’étude, particulièrement
notable dans les sciences exactes et les humanités, où l’on trouve très peu de
Noirs. Formellement l’intégration universitaire a eu lieu, et Noirs et Blancs
sont habitués à se fréquenter. Mais le contact humain substantiel, indifférent
à la race, le contact d’âme à âme, qui prévaut dans tous les autres aspects de
la vie des étudiants, n’existe habituellement pas entre les deux races. Il
existe des exceptions, des étudiants noirs parfaitement intégrés, mais ils sont
rares et leur situation est difficile.
Je ne crois pas que cette sombre réalité soit
imputable aux étudiants blancs, lesquels sont plutôt loyaux en la matière et
souvent très désireux, au point d’en être embarrassants, de montrer leur
progressisme dans le seul domaine où les Américains sont particulièrement
sensibles à l’histoire des injustices passées. Ces étudiants se sont adaptés,
sans la moindre fausse note, à quantité de gens de religions et de nationalités
diverses, ils ont parfaitement admis l’intégration des Orientaux et le
changement des rôles et des aspirations des femmes. Il faudrait donc
d’abondantes preuves pour me convaincre qu’ils restent subtilement racistes.
Bien que le traitement préférentiel accordé aux Noirs aille à l’encontre d’une
conviction profonde que les droits égaux appartiennent aux individus et sont
indifférents à la couleur de la peau, la plupart des étudiants blancs ont
accepté de se persuader que la discrimination positive était une mesure
temporairement nécessaire sur le chemin de l’égalité. Mais cela ne va pas sans
les mettre mal à l’aise car, bien qu’ils soient tout à fait habitués à la
propagande et à se voir imposer de nouveaux impératifs moraux, au quotidien ils
aiment agir selon leurs sentiments et leurs opinions. Or ils ne croient pas
davantage que le noir soit beau qu’ils ne supposent que le blanc est beau, et
ils ne croient pas qu’un étudiant qui n’est pas qualifié le soit. Par
conséquent, la tendance chez les étudiants blancs est de refouler le problème
tout entier, d’agir comme s’il n’existait pas, de se lier avec la minorité de
Noirs qui souhaitent se lier avec eux, et d’oublier le reste. (…) Les lois
discriminatoires sont de l’histoire ancienne et il y a désormais un grand
nombre de Noirs dans les universités. Il n’y a rien de plus que les étudiants
blancs pourraient faire pour opérer de grands changements dans leurs relations
avec les étudiants noirs.
(…)
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il y
a eu dans la plupart des universités un effort – d’intensité toujours
croissante – pour admettre davantage de Noirs. Cela découlait de la conviction
américaine sincère que l’instruction est une bonne chose, et que faire
participer les Noirs aux plus hautes réalisations intellectuelles serait
décisif pour résoudre le problème racial aux Etats-Unis. Presque personne
n’hésita, et il y eut en privé des discussions pour savoir si, au moins au
début, il ne faudrait pas abaisser de manière informelle les critères de
sélection pour aider les Noirs talentueux mais pauvres à rattraper leur retard.
Des hommes de bonne foi prirent des positions différentes sur cette question,
certains pensant que, afin de donner l’exemple aux autres et pour ménager leur
amour-propre, les Noirs devraient être jugés selon les critères intellectuels
les plus rigoureux, d’autres croyant que le niveau monterait progressivement
génération après génération. Aucune personne de bonne volonté n’a alors mis en
doute le fait que cela finirait, d’une manière ou d’une autre, par fonctionner,
que ce qui s’était produit pour la religion et la nationalité se produirait
aussi pour la race.
Au plus fort du mouvement pour les droits civiques,
il y eut un sentiment d’urgence : il fallait inscrire à l’université un
plus grand nombre de Noirs afin de bien prouver l’absence de discrimination.
Signe caractéristique de cette période : on vit réapparaitre l’exigence de
joindre une photographie à la demande d’admission, afin que les examinateurs
puissent identifier les Noirs, alors que les photographies avaient été bannies
une décennie auparavant précisément pour que les Noirs ne puissent pas être
identifiés. On commença aussi à critiquer les notes du lycée et les tests
standardisés, en arguant qu’ils ne révélaient pas suffisamment le talent des
candidats. Mais le but demeurait le même : instruire les Noirs comme tous
les autres étudiants et les évaluer selon les mêmes critères. A cette époque,
tout le monde était encore intégrationniste. On croyait seulement qu’on n’avait
pas consacré suffisamment d’énergie à recruter des étudiants noirs de talent.
Cornell, où j’ai enseigné pendant des années, fut l’une des nombreuses
institutions qui annoncèrent qu’elles allaient augmenter considérablement leurs
objectifs en matière d’admission des Noirs. Ajoutant à cela une note
caractéristique, le président de Cornell annonça qu’il ne recruterait pas
seulement des Noirs, mais qu’il les trouverait dans les centres-villes
défavorisés et non dans les milieux aisés. Au début de l’année universitaire
1967, il y avait beaucoup plus de Noirs sur les campus et, bien entendu, pour
parvenir à cet accroissement, et particulièrement pour recruter des Noirs
pauvres, il avait fallu modifier silencieusement mais radicalement les critères
d’admission.
Rien n’avait été fait pour préparer ces étudiants
aux grandes épreuves intellectuelles et sociales qui les attendaient à
l’université. Cornell comptait désormais un grand nombre d’étudiants
manifestement non qualifiés et non préparés, et, dès lors, se trouvait
confrontée à un choix inévitable : faire échouer la plupart d’entre eux,
ou les faire passer sans qu’ils aient acquis les connaissances requises. Le
moralisme et les relations publiques rendaient la première solution
inacceptable ; mais la seconde n’était que partiellement possible (elle
exigeait que la faculté y consente et que les employeurs acceptent de se
contenter de diplômés incompétents) et était intolérablement humiliante pour
les étudiants noirs comme pour l’université. Cela revenait à admettre que les
Noirs étaient réellement des citoyens de seconde zone.
Le « Black Power » qui déferla comme un
raz-de-marée sur les universités juste à ce moment-là offrit une porte de
sortie. L’intégrationnisme était juste une idéologie pour les Blancs et les
oncles Tom. Qui est en position de dire que ce que les universités enseignent
est la vérité, et non pas des mythes nécessaires à la perpétuation du système
de domination ? Les étudiants noirs
ne sont pas mauvais parce qu’ils manquent d’instruction mais parce qu’ils sont
forcés d’imiter la culture blanche. Le relativisme et le marxisme avaient rendu
cette interprétation en partie crédible ; et le malaise du moment la
rendait encore plus persuasive. Les Noirs devaient être fiers et, par leur
intermédiaire, l’université pourrait apprendre quels étaient ses manques. Une
telle perspective était extrêmement attirante pour les étudiants victimes des
manipulations de l’université. Des programmes d’études « noires »,
des cours d’anglais « noir », et bien d’autres concessions du même
genre, devinrent une échappatoire. On se berçait de l’espoir que ces
concessions ne transformeraient pas fondamentalement l’université ni les
critères d’évaluation des étudiants noirs. Tout cela était supposé être un
simple enrichissement des programmes. En réalité, c’était simplement une
dérobade et la porte ouverte à une nouvelle forme de ségrégation qui
permettrait aux imprésarios blancs de ce psychodrame de se sortir de l’impasse
où ils s’étaient eux-mêmes enfermés. (…)
Les programmes d’études « noires » ont
largement échoué, parce que ce qu’ils pouvaient contenir de sérieux
n’intéressait pas les étudiants, et que le reste était des sornettes dont il
n’y avait rien à tirer. Aussi le programme universitaire a-t-il bientôt repris
son cours normal, ou presque. Mais une sorte de domaine noir, pas vraiment
institutionnalisés mais accepté, une ombre de la vie universitaire, avait été
créé de la sorte : des quotas permanents pour l’admission, la préférence
accordée aux Noirs dans la répartition des aides financières, le recrutement de
professeurs sur critères raciaux, la difficulté plus grande à donner aux Noirs
des notes éliminatoires aux examens, et tout un système organisé de griefs et
de ressentiments. Et partout l’hypocrisie, les mensonges qui engendrent le
mépris au sujet de la manière dont le système fonctionne. Ce petit empire noir
tire sa légitimité du racisme censé l’entourer et dont il protège ses sujets.
Sa manifestation la plus visible, ce sont les tables séparées dans les
réfectoires, qui reproduisent la ségrégation raciale de l’ancien Sud. A Cornell
et ailleurs, il a fallu pour fonder ce système que les militants noirs menacent
et malmènent les étudiants noirs qui faisaient preuve d’esprit d’indépendance.
Désormais ce système est entré dans les mœurs. Pour la majorité des étudiants
noirs, aller à l’université est donc une expérience différente de ce qu’elle
est pour les autres étudiants, et l’instruction qu’ils reçoivent est également
différente. L’étudiant noir qui désire simplement être un étudiant comme les
autres et ne pas faire allégeance au groupe noir doit payer très cher pour son
audace : il est jugé négativement par ses pairs de couleur et son
comportement paraît atypique aux yeux des Blancs. (…)
La discrimination positive institutionnalise
désormais les pires aspects de la ségrégation. Le fait est que, dans les bonnes
universités, le niveau de l’étudiant noir moyen est inférieur à celui de
l’étudiant blanc moyen, et tout le monde le sait. C’est également un fait que
le diplôme d’un étudiant noir est entaché et que les employeurs le considèrent
avec suspicion, ou bien se rendent coupables de tolérer l’incompétence. Le pire
dans tout cela est que les étudiants noirs, qui pour la plupart sont favorables
à ce système, en haïssent les conséquences. Un état d’esprit, composé à parts
égales de honte et de ressentiment, s’est installé chez beaucoup d’étudiants
noirs qui bénéficient de la discrimination positive. L’idée que les Blancs sont
en mesure de leur accorder des faveurs ne leur plaît pas. Ils s’imaginent que
tout le monde met en doute leur mérite, leur capacité à réussir aussi bien que
les autres. Leurs succès deviennent contestables à leurs propres yeux. Ceux qui
sont de bons élèves ont peur d’être assimilés à ceux qui ne le sont pas. Ils
sont victimes d’un stéréotype, mais ce stéréotype ce sont les leaders noirs qui
l’ont choisi. Ceux qui ne sont pas de bons élèves mais bénéficient des mêmes
avantages que ceux qui le sont veulent protéger leur position, mais sont hantés
par le sentiment qu’ils ne la méritent pas. Cela leur donne un motif puissant
pour éviter de se lier intimement avec les Blancs, qui sont peut-être plus
qualifiés qu’eux et qui risquent de les regarder de haut. Mieux vaut rester
entre soi, afin que ces difficultés subtiles mais pénibles ne surgissent pas.
Il n’est pas surprenant que l’extrémisme noir reçoive maintenant une espèce de
soutien de la part des Noirs des classes moyennes et supérieures, ce que l’on
n’avait jamais vu auparavant. (…)
La discrimination positive (les quotas), tout au
moins dans les universités, est, j’en ai peur, à la source d’une détérioration
durable des relations entre les races aux Etats-Unis. »
[1] Arcidiacono, Khan, Vigdor,
« Representation versus assimilation : how do preferences in college
admissions affect social interactions ? » Journal of public economics 95, February 2011.
Quand on séjourne aux USA on est surpris de la méfiance rabique que suscite les médecins noirs. Aucun blanc et un grand nombre de blacks eux-mêmes ne font aucune confiance aux docteurs de race noire.
RépondreSupprimerL'affirmative action est très présente dans les facultés de médecine...
SupprimerDans la dernière partie du long extrait de Bloom, on a les matières "noires", on a en France, aujourd'hui des types qui font la promotion de ces trucs-là, les "post-colonial Studies" je crois, des types comme françois durpraire, blanchard, même Lilian Thuram sont tout à fait des promoteurs de ces trucs-là, on les retrouve dans les livres d'histoire.
RépondreSupprimerJe me demandais s'il y avait des oeuvres de fiction qui illustraient tout cela, romans, films...surtout pour un étudiant noir qui chercherait à s'affranchir des lobbys et qui aurait assez de force d'esprit et d'indépendance
RépondreSupprimerC'est une bonne question. Je n'ai rien qui me vienne à l'esprit mais je ne suis pas forcément le mieux placé pour répondre.
SupprimerUn autre lecteur peut-être?
Le seul exemple que j'ai, et qui vaut ce qui vaut et encore qui ne touche le problème que sous des couches et des couches de politiquement correct et "black power", c'est la série tv "le prince de bel air" avec Will Smith, tournée dans les 90's. Will smith et son cousin Carlton Banks entrent à l'université. C'est l'heure de chosir une confrérie, une confrérie black arrive dans le hall, fait des danses et se font les hérauts de tout ce qu'est supposé être la culture black. Carlton, lui, est un gosse de riche qui a grandi à bel air et qui porte des blazers et pantalons en flanelle type new england & wasp au niveau des codes vestimentaire et culturel, bref après le bizutage qui dure, Carlton passe les épreuves avec son originalité propre au milieu de la fraternité black, mais au final il est refusé, accusé d'être un "bounty", un vendu. C'est pauvre comme exemple, mais c'est le seul que j'ai.
SupprimerDiscrimination positive que d'erreurs en ton nom, toujours cette suspicion sur les résultats scolaires des minorités ethniques et plus on arrive au bout de vote article, plus j'en suis convaincu.
RépondreSupprimerVous connaissez l'adage : l'enfer est pavé de bonnes intentions.
SupprimerArticle intéressant.
RépondreSupprimerChez nous, la solution fut l'abaissement du niveau général, au collège puis au lycée (des bacheliers incultes) et pire à l'Université (où l'accès se fait sans sélection), au point que l'académie de Créteil sélectionne comme instituteur des "bac+4" avec un 04/20. Après tout, ce n'est pas si grave puisque leur rôle doit se limiter à propager l'ignorance !
Dieu merci, une sélection s'opère en parallèle grâce aux prépas, et là j'ignore comment se fait la "discrimination positive". A part, ce qui fut dit de Sciences-Po Paris (Decoings).
Deux remarques :
1. sur l'abaissement de la qualité de l'enseignement.
La prolifération des "bac+n" incultes constitue un obstacle pour les jeunes ayant eu des difficultés scolaires (mais non-dépourvu d’intelligence) qui dans la génération précédente pouvaient "faire carrière"
Désormais beaucoup d'administrations embauchent sur critère "bac+n" interdisant toute promotion interne.
2. une anecdote : dans les séminaires indiens, on observe une certaine réluctance des membres de certaines castes à s'asseoir à la même table que des 'intouchables'. Étonnant car il s'agit d'hommes dévoués au service de Dieu, ce qui démontre les profondes inerties sociétales !
En France,, nous avons Peillon !
N'est-il pas étonnant, et d'une certaine manière réconfortant, qu'il faille se donner autant de mal pour propager l'ignorance?
SupprimerSinon, aux Etats-Unis aussi on a pu constater une baisse du niveau général des "bacheliers", mais à la différence de la France les universités américaines sont libres de recruter leurs étudiants à peu près comme elles l'entendent, ce qui est une excellente chose.
Chose entendue sur France Info après qu'un gay luron avait été retrouvé miraculeusement mort dans un hôtel new-yorkais. Rompant avec les louanges de circonstance, une prof de Sciences Po déplorait que Descoings lui avait parfois demandé de modifier les notes de ses élèves.
RépondreSupprimerPlouc que je suis, j'avais trouvé l'aveu étonnant et m'étais demandé en quelle occasion, et en faveur de qui –des amis de la famille ? des positivement discriminés ?
Évidemment, la créature qui menait l'entretien n'était pas si curieuse. On ne devient pas journaliste pour rien.