L’année dernière à pareille
époque j’avais publié, à très peu de choses près, les lignes qui suivent. Comme
elles me semblent toujours pertinentes, que j’ai la flemme de chercher à dire
la même chose d’une autre façon, et que je ne vois pas pourquoi je ne me
citerais pas moi-même de temps en temps (et que de toutes façons ici c’est moi
qui décide, scrogneugneu), je vous les refourgue sans vergogne, mes chers
lecteurs.
Ne vous plaignez pas trop :
je suis sûr que vous aviez déjà oublié ce papier et que si je l’avais publié
sans rien dire - ni vu ni connu j’t’embrouilles - vous ne vous seriez aperçu de
rien.
Tiens, d’ailleurs, je ferais
peut-être le test l’année prochaine, si Dieu me prête vie et envie de
continuer...
La semaine prochaine, le petit
Aristide effectuera sa rentrée et Ostracisme
recommencera à assumer la mission qui est la sienne : combattre le
progressisme, au niveau des idées.
A ceux de mes lecteurs qui
partageraient mes sentiments vis-à-vis du progressisme mais qui penseraient que
les actes valent mieux que les discours - pour ne pas dire que les discours
sont vains -, je rappellerais que, en politique, les plus grands actes sont
parfois des discours et que, en tout état de cause, les actes y sont toujours
précédés et accompagnés de discours.
Comme le faisait remarquer l’un
des plus remarquables hommes d’Etat américain du 19ème siècle :
Dans les
communautés politiques comme celle-ci, l’opinion publique est tout. Avec
l’opinion publique, rien ne peut échouer ; sans elle rien ne peut réussir.
Par conséquent celui qui façonne l’opinion publique, agit plus profondément que
celui qui fait des lois ou prend des décisions. Il rend les lois et les
décisions possibles ou impossibles exécuter.
Et encore :
Notre
gouvernement repose sur l’opinion publique. Quiconque change l’opinion publique
peut, pratiquement, changer le gouvernement.
A ceux de mes lecteurs qui
inclineraient au fatalisme, voire qui trouveraient ridicule la prétention de
vaincre un jour le Léviathan, je répondrais que la modestie est certes de mise.
Qu’est-ce qu’un petit blog, qu’est-ce même que la réacosphère toute entière
face aux journaux, aux radios, aux télévisions, aux universités, aux
innombrables associations subventionnées qui soutiennent - y compris au besoin
par les rigueurs de la loi - les idées que nous combattons ?
La modestie, mais pas le
découragement. Goliath était d’une stature gigantesque et portait une armure
étincelante, David était frêle et nu, armé de sa seule fronde. Mais le géant
apparemment invincible avait un point faible, que David avait reconnu. Sans
trembler, il visa et frappa, et Goliath s’effondra mortellement blessé :
au front.
Le progressisme a aujourd’hui la
tête bien plus molle que celle du gigantesque Philistin, et nous désespérerions
de la possibilité de vaincre ? « The
facts of life are conservative » aimait à dire la femme la plus
puissante de son temps- ce que l’on me pardonnera de ne pas traduire, tant la
phrase se comprend d’elle-même. Lestons donc nos modestes frondes de morceaux
de réalité bien durs, et frappons, frappons sans discontinuer. Frappons à la
tête.
A la semaine prochaine donc, pour
la première salve !