Alors que vient tout juste d’être
lancé le grrraaand débat national sur la « transition énergétique »,
il parait opportun de rappeler quelques vérités simples : le solaire,
l’éolien, c’est moche, ça coûte cher et jamais, au grand jamais, ces énergies
alternatives ne seront capables de couvrir plus qu’une faible partie de nos
besoins. A moins bien sûr que ladite transition énergétique ne soit le prétexte
pour organiser la décroissance autoritaire de ces besoins - ce qui, dans
l’esprit des écologistes au moins, est très probablement le cas, car les
véritables ennemis de « l’écologie politique » ne sont pas la
pollution ou l’extinction des espèces, mais la liberté individuelle et la
« société de consommation ».
Pourquoi donc croyez-vous que nos
Verts se battent becs et ongles pour faire interdire ne serait-ce que
l’expérimentation en matière d’extraction des gaz de schiste ?
L’idée que nous pourrions
découvrir un jour une source d’énergie nouvelle, abondante, facile
d’utilisation et non polluante est le pire cauchemar de l’écologiste.
Par conséquent, grâce à la
complaisance de l’actuel gouvernement, qui a reconnu depuis longtemps dans les
Verts des alliés objectifs dans la lutte contre la liberté, les Français
pourraient bien finir par comprendre que la vérité effective du socialisme c’est
le froid, l’obscurité, la crasse, la promiscuité obligatoire et la pénurie
institutionnalisée.
Connaissant un peu mes lecteurs,
je me doute que, parvenu à ce stade, certains commencent déjà se lasser et à
regretter que je ne leur parle pas de sujets qui leur semblent, à juste titre,
d’une plus grande importance, comme par exemple le Grand Remplacement.
C’est que toutes ces questions
sont liées.
De même que, comme le dit fort
justement Renaud Camus, la destruction de l’éducation nationale et la déculturation
sont des conditions du Grand Remplacement, le despotisme administratif - dont
« l’écologie politique » est l’un des plus puissants avatars - est ce
qui permet le changement de population auquel nous sommes en train d’assister.
Car un peuple qui accepte passivement que ses gouvernants lui disent quand il peut allumer la lumière ne saurait être capable de s’opposer à ces mêmes
gouvernants lorsque ceux-ci aménagent sa disparition progressive. La liberté ne
saurait malheureusement être divisée, et ceux qui en ont abandonné l’usage dans
leurs petites affaires quotidiennes ne sauraient miraculeusement le retrouver
dans les plus grandes.
« Il est, en effet,
difficile de concevoir comment des hommes qui ont entièrement renoncé à
l’habitude de se diriger eux-mêmes pourraient réussir à bien choisir ceux qui
doivent les conduire ; et l’on ne fera point croire qu’un gouvernement
libéral, énergique et sage, puisse jamais sortir des suffrages d’un peuple de
serviteurs. »
Par conséquent, vous qui avez peu
de goût pour les questions économiques, lisez pourtant avec patience ce qui
suit ; avant que nos maitres ne décident que l’utilisation des ordinateurs
individuels est décidément trop gourmande en électricité et qu’ils en
interdisent l’usage plus d’une heure par jour.
Il s’agit d’un extrait d’un
article de Rémy Prud’homme, que je vous invite à aller lire intégralement sur
son site, et d’un autre de Marcel Boiteux, paru dans la revue Commentaire n°138.
Bonne lecture.
(Dernière minute, je rajoute un lien vers le dernier article de Rémy Prud'homme, paru dans Atlantico)
Les Verts contre l’environnement (et le
reste)
Par Rémy Prud’homme
Le développement de l’électricité
éolienne et photovoltaïque est le composant majeur des politiques vertes en
matière d’énergie. Inspiré, sinon imposé, par l’Union européenne, il est
solennellement repris, avec des objectifs ambitieux, dans le Grenelle. Sa justification
est double : cette électricité est, dit-on, décarbonée, c’est-à-dire produite
sans rejets de CO2 ; elle assure l’indépendance énergétique des pays qui la
produisent. Hélas, elle a le triple inconvénient d’être intermittente, très
subventionnée, et régressive.
Ces énergies sont intermittentes.
Il y a 8 760 heures dans une année. Le soleil brille seulement un peu plus de 1
000 heures par an. Le vent souffle seulement quelques 1 500 heures par an. Il
faut ici faire l’effort de comprendre la différence simple et classique entre
puissance électrique et production d’électricité : la puissance, exprimée en
watts (ou en kilowatts), mesure la capacité théorique d’une installation à
produire de l’énergie à un moment donné ; la production, mesurée en watt-heures
(ou en kWh), est la quantité d’électricité produite ou consommée pendant une
période de temps. La production est la puissance multipliée par le temps : Production
(kWh) = puissance (kW) x temps (h)
Cette distinction est
systématiquement ignorée dans l’abondante propagande des lobbies éoliens et
photovoltaïque (ce qui est assez facile à comprendre) et dans la presse
française (ce qui l’est déjà moins). On lit tous les jours dans les journaux les
plus sérieux que telle ferme photovoltaïque ou telle champs d’éoliennes va «
produire l’électricité nécessaire à une ville de 100 000 habitants ». Cela veut
dire que sa puissance installée permettrait, lorsque le vent souffle ou lorsque
le soleil brille, de satisfaire à la demande de 100 000 habitants. Cela veut dire
également que les habitants de cette ville seraient sans électricité quatre jours
sur cinq.
Mais surtout, rien ne dit que les
périodes de fonctionnement correspondent aux périodes de demande, et encore
moins de forte demande, d’électricité. Le soleil a la fâcheuse habitude de
briller lorsqu’on n’a guère besoin d’éclairage électrique ; et de briller
surtout l’été, lorsqu’on ne se chauffe guère. Chacun comprend qu’il n’y a
jamais d’électricité photovoltaïque aux périodes de pointe de 19-20 h des jours
d’hiver. Quant au vent, il est particulièrement capricieux, et difficile sinon impossible
à prévoir. En Angleterre, lors de la vague de froid de décembre 2010 (le mois
de décembre le plus froid depuis un siècle), le vent s’est pratiquement mis en
grève, et les éoliennes, dont la puissance installée est pourtant considérable,
ont assuré 0,1% de la production d’électricité : le pays n’a évité les coupures
que grâce à de fortes importations d’électricité nucléaire française.
La conséquence est que le
développement de l’éolien et du photovoltaïque implique le développement
simultané de centrales électriques au gaz qui peuvent rapidement être mises en
marche, et fournir l’électricité demandée en cas de défaillance des énergies
renouvelables. Non seulement ces centrales coûtent cher, mais elles rejettent
beaucoup de CO2. Ce n’est pas par hasard que les pays qui ont le plus développé
ces énergies, comme le Danemark, l’Espagne ou l’Allemagne sont aussi des pays
dont le contenu en CO2 de l’électricité est particulièrement élevé, bien plus
élevé qu’en France.
On peut ajouter que la production
des panneaux solaires (et à un moindre degré des éoliennes), qui sont souvent
fabriqués en Chine avec l’énergie la plus carbonée du monde, ainsi que leur
transport d’un bout du globe à l’autre, rejettent beaucoup de CO2. Ces rejets
sont la conséquence de l’implantation d’éoliennes et de panneaux solaires.
De plus, les fermes
photovoltaïques et surtout éoliennes causent d’importantes pollutions visuelles
et sonores. Les fermes photovoltaïques représentent des dizaines ou des
centaines d’hectares de panneaux noirs qui cassent les paysages. Les éoliennes,
naturellement installées sur des sommets, font aux clochers romans des
campagnes françaises une fâcheuse concurrence. Leur bruit (lorsqu’elles fonctionnent)
rivalise avec le chant des oiseaux ou des cigales. La tolérance des Verts à ces
nuisances-là est particulièrement remarquable.
Ces contributions à l’effet de
serre et à la pollution visuelle de l’éolien et du photovoltaïque ne sont rien
à côté du coût économique de cette électricité. S’il ne sont pas connus avec
une grande précision, les chiffres de 7 centimes d’euros par kWh pour l’éolien
terrestre, de 11 centimes pour l’éolien en mer, et de 40 centimes pour le
photovoltaïque sont des estimations plausibles. Ces chiffres sont à comparer
avec 4 centimes pour le nucléaire (le gouvernement doit décider prochainement
du prix auquel EDF va être obligé de vendre à GDF une partie de son électricité nucléaire, et
hésite entre 3,5 et 4,2 centimes). Les opérateurs doivent également couvrir
d’importants coûts de transport et de distribution qui s’élèvent à environ 5
centimes par kWh pour les particuliers, à qui l’électricité est vendue environ
11 centimes. Les coûts de production de l’électricité éolienne et
photovoltaïque sont donc bien supérieurs aux prix de l’électricité nucléaire,
hydraulique, et thermique à flamme, et même aux prix de vente aux consommateurs.
Ces énergies renouvelables ne
peuvent donc se développer qu’au moyen de subventions massives, qui prennent
deux formes principales : des subventions à l’investissement, et des
obligations d’achat à prix élevés. Les subventions à l’investissement,
notamment pour le photovoltaïque et pour l’éolien en mer, sont souvent le fait
des collectivités locales. La plupart des régions et beaucoup de départements
utilisent l’argent des contribuables à cet effet. Mais surtout, la loi oblige
les opérateurs électriques à acheter l’électricité ainsi produite à des prix exorbitants : 8,2 centimes pour
l’éolien terrestre, 13 centimes pour l’éolien en mer, et 55 centimes pour le
photovoltaïque5 (12 fois plus cher que l’électricité nucléaire !).
Les opérateurs d’électricité ne
sont pas des philanthropes : ils répercutent ces surcoûts dans les tarifs de
l’électricité. Ce sont donc finalement les consommateurs (ménages et
entreprises) qui payent la subvention dont bénéficient le solaire et l’éolien.
Plus l’importance de ces énergies sera grande, plus lourd sera ce surcoût, et
l’impôt affecté qui le compense. Cet impôt est un impôt pudique, qui n’apparaît
dans les comptes d’aucune entité publique. On pense au « couvrez-moi ce sein que
je ne saurais voir !» de notre bon vieux Tartuffe. Le caractère néfaste de cet
impôt caché est maintenant bien reconnu. Mieux vaut tard que jamais. Même la
Cour des comptes le dénonce dans son rapport annuel de 2011. Mais elle en
sous-estime l’importance. Pour calculer son montant (environ 4 milliards
d’euros en 2020), elle suit en effet la pratique qui compare le prix d’achat
obligé au prix du marché de l’électricité. Mais cette comparaison ne vaut pas
grand-chose : le prix du marché est un prix européen, bien plus élevé que le
prix français ; et surtout il est payé pour une électricité dont on a besoin, au
moment où on en a besoin – ce qui n’est pas du tout le cas de l’électricité
éolienne et photovoltaïque. Le véritable coût économique, pour EDF et les consommateurs,
est en réalité bien plus élevé.
L’énergie renouvelable imposée
par les politiques vertes a donc pour effet d’augmenter artificiellement le
prix de l’électricité et de réduire le pouvoir d’achat des ménages. Elle le
fait d’une façon régressive, dans la mesure où la demande d’électricité
augmente moins vite que les revenus, ou si l’on préfère que le ratio dépense
d’électricité/revenu augmente moins vite que le revenu. Si le ménage A est
trois fois plus riche que le ménage B, il ne consomme pas trois fois plus d’électricité
que le ménage B, mais seulement une ou deux fois plus. Comme l’impôt énergie
renouvelable est proportionnel à la consommation d’électricité, il s’ensuit que
cet impôt est, relativement au revenu, d’autant plus léger que le ménage est
riche. C’est la définition même d’un impôt régressif.
Ces lourds inconvénients de
l’éolien et du photovoltaïque ne sont pas spécifiques à la France. On les
retrouve dans des pays plus engagés encore que nous dans ces énergies (parce
qu’ils avaient moins d’électricité nucléaire que nous). Mais ces pays ont
compris plus vite que nous la nécessité de dire : halte !, et de faire machine
arrière. Au cours des mois passés, les Pays-Bas, l’Espagne, le Royaume-Uni ont
éliminé ou réduit les prix d’achat subventionnés. La France, dans le même
temps, a lancé un programme d’éolien en mer de plus de 15 milliards d’euros.
Congrès annuel d'EELV
Les éoliennes, du vent ?
Par Marcel Boiteux
Que penser des éoliennes ?
La réputation me suit chez mes compatriotes d’être parmi les
« contre ». Je ne suis pas contre les éoliennes, je suis contre la
politique de développement, coûteuse, dont on fait peser subrepticement le
poids sur les consommateurs d’électricité sans leur demander leur avis.
Mais la demande existe, dit-on,
et les communes françaises en réclament. C’est vrai. Mystère de l’agronomie,
« on arrose les mairies et ça fait pousser les éoliennes », a écrit
un mauvais plaisant. Mais si les mairies en demandent, ce n’est pas tellement
parce que leurs administrés goûtent la poésie de ces hélices aériennes, mais
parce que ça rapporte. Et ça rapporte parce que, aux prix artificiels où leur
production est achetée en France, les promoteurs de ces engins disposent de
tous les moyens nécessaires pour conquérir, à défaut de leur sympathie,
l’accord des municipalités réticentes et des particuliers sinistrés.
Cela dit, si c’est l’intérêt
général qui justifie la réalisation des « fermes éoliennes » qui
envahissent aujourd’hui les paysages, il est naturel que les promoteurs de ces
matériels disposent des moyens financiers nécessaires pour gagner leur vie en
faisant bénéficier leurs concitoyens de ces précieux engins.
Mais est-ce bien, en France,
l’intérêt général ? Les partisans l’affirment : la technologie aurait
fait de tels progrès que le coût du kiloWatt-heure (kWh) éolien est
pratiquement descendu aujourd’hui au niveau du prix du kWh livré chez les
particuliers : le « kWh domestique » dans le jargon des
électriciens.
Escroquerie rétorquent certains
économistes (ou prétendus tels) de l’électricité, qui font remarquer que le kWh
domestique est un kWh « garanti » disponible à la demande à toute
heure du jour et de la nuit, aux extrémités d’un réseau gigantesque, et sitôt
qu’on tourne le bouton. Alors que le kWh éolien est un kWh capricieux et sur
lequel on ne peut compter dans les hivers difficiles où un vaste anticyclone,
étendu sur l’Europe occidentale, supprime presque tous les mouvements d’air en
même temps qu’il fait régner sur nos contrées habituellement tempérées un froid
sibérien. Or c’est précisément dans ces circonstances difficiles que nos
concitoyens, frigorifiés dans des logements mal isolés, se précipitent dans les
magasins voisins pour acheter de petits radiateurs électrique d’appoint,
autrefois « paraboliques », dont la consommation tire sur les réseaux
et menace de mettre en panne tout le système.
Autrement dit, l’énergie éolienne
a non seulement la caractéristique d’être aléatoire, mais celle, encore plus
fâcheuse, d’être quasiment absente dans les périodes exceptionnelles où l’on en
aurait particulièrement besoin. Résultat : l’éolien n’économise
pratiquement aucun investissement
alternatif, il n’économise que des frais de fonctionnement
d’installations classiques dont l’existence reste nécessaire en tout état de
cause. Il remplace de la consommation de gaz, de fuel, et éventuellement
d’uranium... lorsqu’il vente ; mais qu’on construise ou non des éoliennes,
il faut pratiquement disposer par ailleurs des mêmes capacités de production.
Dans ces conditions, si l’on veut en apprécier l’intérêt économique, la
rentabilité, il faut associer à chaque mégawatt (MW) d’éolienne un MW de
turbine à gaz, laquelle turbine tournera pour remplacer les éoliennes
défaillantes, notamment lorsque, en hiver difficile donc sans vent, on devra
mobiliser partout tous les moyens disponibles.
Cas extrême, improbable,
dira-t-on. Mais c’est précisément pour faire face aux cas extrêmes et relativement
peu fréquents que nos sociétés doivent s’organiser, qu’il s’agisse des brigades
de pompiers pour faire face aux incendies, heureusement rares, des chaloupes de
secours dans les bateaux ou dans les avions qui pourraient tomber à l’eau, etc.
La chaloupe de secours de l’éolienne c’est la turbine à gaz, et il faut en
incorporer le coût dans celui du procédé, comme il faut incorporer le coût de
la porte de secours dans celui d’une salle de cinéma. Cette évidence saute aux
yeux des électriciens. Elle frappe beaucoup moins les non spécialistes, qui ont
beaucoup de peine à introduire dans leurs réflexes les conséquences de ce
caractère spécifique de l’électricité d’être rigoureusement non
stockable : faute de pouvoir faire des réserves pour l’hiver, il faut être
en état, le moment venu, de produire le nécessaire à tout instant quoi qu’il
arrive.
Deuxième point, on a évoqué
autrefois l’avantage qu’a l’éolienne d’être une énergie « de
proximité ». Il a bien fallu se rendre compte qu’une petite éolienne à
côté d’une petite maison, ça coûtait vraiment très cher. D’autant que les
conditions de raccordement au réseau intérieur de l’usager sont alors aussi
exigeantes que coûteuses : quand le réseau général est coupé, à l’amont,
pour permettre une réparation sur une ligne d’alimentation électrique, il ne
faut pas que les ouvriers puissent être électrocutés par le courant d’une
éolienne qui reçoit brusquement un coup de vent à l’aval.
En, fait pour les éoliennes, il
n’est plus question aujourd’hui d’énergie « de proximité ». Pour
approcher de la rentabilité, il a fallu faire appel à des éoliennes
gigantesques, regroupées par dizaines. Mais les à-coups de leur production,
quand le vent se lève ou s’arrête, sont tels qu’il n’est plus question à cette
échelle d’opérer sur les réseaux locaux de capillaires électriques : il
faut remonter la connexion jusqu’aux artères principales, au niveau des
fournitures en gros, avant de redescendre ensuite aux capillaires qui assurent
les fournitures de détail. C’est donc au stade des prix de gros qu’il faut
faire les comparaisons de coût.
Si à ce stade des prix de gros,
l’éolienne, munie de sa turbine à gaz, parvient à produire à un prix de revient
comparable à celui des moyens classiques de production, c’est très bien et il
faut développer rapidement ces si sympathiques outils alternatifs. Je dirais
même que, lorsque l’on est tout prêt de cet heureux résultat, le moment est
venu de se préparer à lancer de vastes programmes. En revanche, si toutes les
corrections faites, y compris la prise en considération du coût énorme des
réseaux à construire pour encaisser les conséquences électriques des coups de
vent, l’éolien n’est toujours pas compétitif, on est et reste dans le domaine
de la « recherche-développement » : le travail doit alors continuer
à se faire au niveau des chercheurs pour progresser dans la qualité des
matériaux et les techniques de régulation, en attendant de pouvoir descendre un
jour sur le terrain.
Pourtant, me dit-on, si l’on fait
des éoliennes en série sur un même site, les prix de revient diminuent
singulièrement. Certes, mais tant que la dernière réalisation n’est pas enfin
rentable, on diminue sans doute le déficit unitaire par éolienne construite,
mais on augmente le déficit global... sans
rien apprendre de plus.
En tout cas, à ce stade, c’est
dans les pays en développement et très éventés que les promoteurs des éoliennes
devraient tester leurs produits.
En conclusion, je ne suis pas
« contre les éoliennes ». Je suis contre les défenseurs du vent qui,
pénétré plus ou moins consciemment de la transcendance de leur cause, se
croient autorisés à asseoir leurs conviction et leur prosélytisme sur des
arguments biaisés.
Mais à partir du moment où l’on
admet de raisonner sur une éolienne munie de sa turbine à gaz, et à considérer
que le prix de revient du kWh fourni par cet engin se juge au niveau des
fournitures industrielles en gros, le débat redevient possible.
Aujourd’hui, la situation est
claire en France : dans les conditions actuelles de tarification de
l’électricité, l’éolienne est très loin de la rentabilité.