Depuis qu’il n’a plus été possible à l’Occident d’ignorer la violence
et les atrocités commises au nom de l’islam – disons, par commodité, depuis les
attentats du 11 septembre 2001 – il n’a jamais manqué de bon esprits pour s’improviser
théologiens, au débotté, et pour nous expliquer que, bien évidemment, ceux qui
tuent et oppriment au nom de l’islam n’ont rien compris à la religion de
Mahomet, qui est fondamentalement pacifique et tolérante, ou à tout le moins ni
plus intolérante ni plus violente que les autres religions monothéistes.
Ce discours désormais bien rodé se fait bien sûr particulièrement
entendre lorsque se produit quelque attentat, ou bien que l’Occident se décide
à combattre timidement des jihadistes devenus trop entreprenants – comme en ce
moment.
Dans ce contexte, je me suis donc dit qu’il ne serait pas malvenu de
vous présenter cet article qui rappelle
utilement quelques faits élémentaires que nos théologiens en herbe devraient connaître
– s’ils se souciaient réellement de théologie, et de vérité.
Bonne lecture !
Are judaism and christianity as violent as islam?
Par Raymond Ibrahim, Middle East Quarterly, summer 2009
« Il y a bien plus de
violence dans la Bible que dans le Coran ; l’idée que l’islam se serait
imposé par l’épée est une fiction occidentale inventée durant le temps des
croisades, lorsque c’étaient précisément les chrétiens occidentaux qui se
livraient à une guerre sainte brutale contre l’islam[1]. »
Ainsi parle Karen Armstrong, une ancienne nonne qui se décrit comme une
« monothéiste freelance ». Cette citation résume le plus influent de
tous les arguments qui servent aujourd’hui à réfuter l’accusation selon
laquelle l’islam serait violent et intolérant par nature : toutes les
religions monothéistes, disent ceux qui avancent cet argument, et pas seulement
l’islam, ne sont pas avares de textes violents et intolérants ainsi que
d’évènements sanglants tout au long de leur histoire. Ainsi, lorsque les textes
sacrés de l’islam – en premier lieu le Coran, suivi par les dits et faits de
Mahomet (les hadiths) – sont mis en avant pour démontrer le caractère
fondamentalement belliqueux de cette religion, la réponse immédiate sera que
les autres livres sacrés, et notamment ceux du christianisme et du judaïsme,
regorgent eux aussi de passages violents.
Le plus souvent, cet argument met
fin à toute discussion concernant le fait de savoir si la violence et
l’intolérance sont propres à l’islam. A la place d’une telle discussion, la
réponse par défaut devient : ce n’est pas l’islam en tant que tel mais plutôt
les griefs et les frustrations des musulmans – sans cesse exacerbées par des
facteurs économiques, politiques et sociaux – qui conduisent à la violence. Que
cette manière de voir les choses s’accorde parfaitement avec l’épistémologie
« matérialiste » de l’Occident sécularisé ne la rend que plus
indiscutable.
Par conséquent, avant de
condamner le Coran et les hadiths parce qu’ils incitent à la violence et à
l’intolérance, les juifs sont invités à considérer l’histoire des atrocités
commises par les Hébreux, telles que les rapportent leurs propres textes sacrés ;
les chrétiens seraient bien avisés de se pencher sur les violences que leurs
prédécesseurs ont commis au nom de la foi, aussi bien contre les non-chrétiens
que contre leurs coreligionnaires.
Autrement dit, juifs et chrétiens
devraient se souvenir qu’avant de critiquer il vaut mieux balayer devant sa
porte.
Mais est-ce réellement le
cas ? L’analogie avec les autres textes sacrés est-elle légitime ? La
violence des Hébreux dans les temps anciens, et la violence des chrétiens au
moyen-âge, peut elle se comparer à, et excuser, la persistance de la violence
musulmane à l’ère moderne ?
Tout comme Armstrong, un grand
nombre d’écrivains, d’historiens et de théologiens éminents ont défendu cette
conception « relativiste ». Par exemple, John Esposito,
directeur du centre Alwaleed bin Talal pour l’entente islamo-chrétienne à
l’université de Georgetown, s’interroge :
Comment se
fait-il que nous posions sans cesse la même question [au sujet de la violence
de l’islam] et que nous ne posions pas cette question à propos du christianisme
et du judaïsme ? Les juifs et les chrétiens ont commis des actes de
violence. Nous avons tous un côté transcendant et un côté obscur… nous avons
notre propre théologie de la haine. Au sein du christianisme et du judaïsme
majoritaire, nous avons tendance à être intolérants ; nous souscrivons à
une théologie exclusiviste : eux contre nous[2].
Un article de Philip Jenkins,
professeur d’humanités à Pennsylvania State University, intitulé Dark Passages, dessine cette position
avec le plus de force. Il s’agit de montrer que la Bible est plus violente que
le Coran.
En ce qui
concerne le fait d’ordonner des actes violents et des massacres, l’idée
simpliste que la Bible serait supérieure au Coran se révèle totalement fausse.
En réalité, la Bible déborde de « textes de terreur », pour reprendre
un terme forgé par le théologien américain Phyllis Trible. La Bible contient
bien plus de versets glorifiant la violence ou y exhortant que le Coran, et la
violence biblique est souvent bien plus extrême, et marquée par une sauvagerie
plus indiscriminée… si les textes fondateurs structurent la religion toute
entière, alors le judaïsme et le christianisme méritent une condamnation sans
appel comme religions de la sauvagerie[3].
Plusieurs histoires tirées de la
Bible ainsi que de l’histoire judéo-chrétienne, illustrent le propos de
Jenkins, mais deux en particulier – l’une censée être représentative du
judaïsme, l’autre du christianisme – sont régulièrement mentionnées et méritent
par conséquent un examen plus attentif.
La conquête du pays de Canaan par
les Hébreux, vers 1200 avant JC, est souvent caractérisée comme un « génocide »,
et est devenue pratiquement emblématique de la violence et de l’intolérance
biblique.
Dieu a dit à Moïse :
Mais dans les
villes de ces peuples dont l'Éternel, ton Dieu, te donne le pays pour héritage,
tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire. Car tu dévoueras ces peuples
par interdit, les Héthiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les
Héviens, et les Jébusiens, comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a ordonné, afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter toutes les
abominations qu'ils font pour leurs dieux, et que vous ne péchiez point contre
l'Éternel, votre Dieu. (Deutéronome 20:16)
Josué battit tout le pays, la montagne, le midi, la plaine et
les coteaux, et il en battit tous les rois; il ne laissa échapper personne, et
il dévoua par interdit tout ce qui respirait, comme l'avait ordonné l'Eternel,
le Dieu d'Israël. (Josué 10:40)
En ce qui
concerne le christianisme, dans la mesure où il est impossible de trouver des
versets du Nouveau Testament qui incitent à la violence, ceux qui souscrivent à
l’idée que le christianisme est aussi violent que l’islam s’appuient sur des
évènements historiques, tels que les croisades qui furent menés par les
chrétiens européens entre le 11ème et le 13ème siècle.
Les croisades furent effectivement violentes et conduisirent à des atrocités,
selon les critères du monde moderne, commises sous la bannière de la croix et
au nom du christianisme. Après avoir pris d’assaut les remparts de Jérusalem en
1099, par exemple, il est dit que les Croisés massacrèrent presque tous les
habitants de la cité sainte. Selon la chronique médiévale Gesta Danorum « Le massacre fut si grand que nos hommes
pataugeaient dans le sang jusqu’aux chevilles. »
A la lumière de ce qui précède,
Armstrong, Jenkins, Esposito, et d’autres encore, demandent : comment les
juifs et les chrétiens peuvent-ils affirmer que le Coran est la preuve de la
violence de l’islam, tout en ignorant leurs propres textes et leur propre
histoire ?
La réponse est que de telles
observations confondent l’histoire et la théologie en mettant sur le même plan
les actions temporelles des hommes et ce qui est censé être la parole immuable
de Dieu. L’erreur fondamentale est de confondre l’histoire judéo-chrétienne –
qui est parsemée de violence – avec la théologie islamique – qui ordonne la
violence. Bien évidemment, les trois religions monothéistes ont toutes eu leur
lot de violence et d’intolérance envers « l’autre ». La question
essentielle est donc de savoir si cette violence est ordonnée par Dieu ou bien si
des hommes belliqueux ont simplement prétendu qu’il en était ainsi.
La violence de l’Ancien Testament
est un exemple intéressant. Dieu a clairement ordonné aux Hébreux d’annihiler
les habitants du pays de Canaan et les peuples alentour. Cette violence est
donc une expression de la volonté divine, pour le meilleur ou pour le pire.
Néanmoins, tous les actes historiques de violence commis par les Hébreux et
rapportés par l’Ancien Testament ne sont rien d’autre que cela – de l’histoire.
Ils se sont produits, parce que Dieu les a commandés. Mais ils étaient attachés
à un temps et à un lieu particulier et étaient dirigés contre un peuple
spécifique. A aucun moment une telle violence n’est devenue la norme ou n’a été
codifiée dans la loi juive. En résumé, les récits bibliques de violence sont
descriptifs, pas prescriptifs.
Et c’est là que la violence
islamique est unique. Bien que similaire à la violence de l’Ancien Testament –
ordonnée par Dieu et manifestée au cours de l’histoire – certains aspects de la
violence islamique ont été codifiés dans la loi islamique et valent pour tous
les temps. Ainsi, si la violence que l’on peut trouver dans le Coran a un
contexte historique, sa signification ultime est théologique. Considérez par
exemple les versets coraniques suivants, plus connus sous le nom de
« versets de l’épée » :
Une fois
passés les mois sacrés, tuez les incroyants où que vous les trouviez.
Prenez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades. S’ils se repentent, font
la prière, acquittent l’aumône, laissez-leur le champ libre, car Dieu pardonne,
il a pitié. (Coran 9:5)
Combattez ceux
qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce
qu'Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de
la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la
capitation par leurs propres mains, après s'être humiliés. (Coran
9:29)
De même que les versets de
l’Ancien Testament dans lesquels Dieu ordonne aux Hébreux d’attaquer et tuer
leurs voisins, les versets de l’épée ont un contexte historique. Dieu donna ces
commandements après que les musulmans, sous la direction de Mahomet, soient
devenus suffisamment puissants pour envahir leurs voisins païens et chrétiens.
Mais à la différence des anecdotes et des versets belliqueux de l’Ancien Testament,
les versets de l’épée sont devenus fondamentaux pour les relations ultérieures
de l’islam à la fois avec les « peuples du livre » (c’est-à-dire les
juifs et les chrétiens) et les « idolâtres » (hindouistes,
bouddhistes, animistes, etc.), et en fait, ces versets ont lancé les conquêtes
musulmanes, qui ont changé à jamais la face du monde. En se basant sur le Coran
(9:5) par exemple, la loi islamique stipule que les idolâtres et les
polythéistes doivent se convertir à l’islam ou bien être tués ; simultanément,
le Coran 9:29 est la source première des pratiques discriminatoires bien
connues pratiquées par les musulmans envers les chrétiens et les juifs conquis
et vivant sous la souveraineté islamique.
En fait, en se basant sur les
versets de l’épée ainsi que sur d’innombrables autres versets et paroles
attribuées à Mahomet, les savants islamiques, sheikhs, muftis et imams, ont
tous, à travers les âges, atteint un consensus – un consensus contraignant pour
la communauté musulmane toute entière - selon lequel l’islam doit être en guerre perpétuelle
avec le monde non-islamique jusqu’à ce que le premier subjugue le second. En
effet, il est très largement admis par les savants musulmans que les versets de
l’épée, parce qu’ils figurent parmi les dernières révélations au sujet des
rapports de l’islam avec les non-musulmans, ont à eux seuls abrogés presque 200
versets antérieurs, et plus tolérants, du Coran, tels que « pas de
contrainte en religion » (Coran 2:256).
Le célèbre savant musulman Ibn
Khaldun (1332-1406), admiré en Occident pour ses vues
« progressistes », apporte aussi un démenti à l’idée que le jihad
serait une guerre défensive :
Dans
l’institution religieuse islamique, la guerre sainte est une prescription
religieuse en raison de l’universalité de l’appel en vue d’amener la totalité
des hommes à l’islam de gré ou de force. C’est pourquoi le califat et la
souveraineté temporelle y ont été établis de telle façon que ceux qui en ont la
charge puissent exercer leur force dans les deux domaines à la fois.
Pour les
autres institutions religieuses [chrétiennes et juives], leur mission n’y est
pas universelle, pas plus que la guerre sainte n’y est prescrite, sauf
seulement pour se défendre. Celui donc qui y est en charge de la religion ne
s’occupe en rien de la conduite des affaires politiques. La souveraineté
temporelle échoit seulement à quelqu’un de façon accidentelle et pour des
raisons autres que religieuses c’est-à-dire en vertu des exigences de l’esprit
de corps qui porte naturellement à rechercher le pouvoir. Ils ne sont pas
chargés, en effet, de se rendre maître des nations comme c’est le cas de
l’institution religieuse islamique. Il est seulement requis d’eux qu’ils
observent leur religion en privé[4].
Les savants modernes sont en
accord avec cette description. Dans The
Encylopaedia of Islam, l’article « Jihad » par Emile Tyan affirme
que « l’expansion de l’islam par les armes est un devoir religieux pour
les musulmans en général… le jihad doit continuer à être mené jusqu’à ce que le
monde entier soit dominé par l’islam… l’islam devrait être complètement
transformé avant que la doctrine du jihad puisse être éliminé ». Le
juriste irakien Majid Khaduri (1909-2007), après avoir affirmé que jihad et
guerre étaient synonymes, écrit « le jihad est considéré par tous les
juristes, pratiquement sans exception, comme une obligation collective pour
l’ensemble de la communauté musulmane[5]. »
Et, bien entendu, les manuels de droit islamique écrits en arabe sont encore
plus explicites[6].
Lorsque les versets violents du
Coran sont juxtaposés avec leurs équivalents dans l’Ancien Testament, on peut
voir que les premiers se distinguent par l’usage d’un langage qui transcende le
temps et l’espace et qui incite les croyants à attaquer et tuer les incroyants
aujourd’hui tout autant qu’hier. Dieu a commandé aux Hébreux de tuer les
Hittites, les Amorites, les Canaanites, les Perizzites, les Hivites et les Jésubites
– des peuples particuliers, liés à un lieu et à un temps particulier. A aucun
moment Dieu n’a donné aux Hébreux, et par extension à leurs descendants juifs,
un ordre sans limitation de temps et de lieu de combattre et de tuer les
gentils. A l’inverse, bien que les ennemis originels de l’islam aient, comme
ceux du judaïsme, eu une existence historique (c’est-à-dire les Byzantins et
les Zoroastriens), le Coran les désigne rarement par leurs noms propres. Au
lieu de cela, les musulmans sont enjoints de combattre les peuples du livre « jusqu'à
ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains, après s'être
humiliés » et de « tuer les incroyants où que vous les trouviez. »
Les deux conjonctions arabes
« jusque » (hata) et « où que » (haythu) montrent le
caractère perpétuel et omniprésent de ces commandements : il y a toujours
des « peuples du livre » qui doivent être « entièrement
soumis » (particulièrement sur le continent américain, en Europe, et en
Israël) et des « idolâtres » qui doivent être tués « où qu’ils
soient » (particulièrement en Asie et en Afrique sub-saharienne). En fait,
la caractéristique principale de presque tous les commandements violents que
l’on peut trouver dans les textes sacrés de l’islam, c’est leur nature
générique et illimitée, dans le temps et l’espace. « Et combattez-les [les
incroyants] jusqu'à ce qu'il ne
subsiste plus d’idolâtrie, et que la religion soit entièrement à Allah. »
(Coran 8:39) De la même manière selon une tradition bien attestée qui apparaît
dans les hadiths, Mahomet aurait déclaré :
J’ai reçu le
commandement de faire la guerre au genre humain jusqu’à ce que tous attestent qu’il n’y a de dieu que Dieu et que
Mahomet est le messager de Dieu ; et qu’ils fassent la prière, et
acquittent l’aumône. S’ils font ainsi, leur vie et leurs propriétés sont sauves[7].
[C’est moi qui souligne]
Cet aspect linguistique est
crucial pour comprendre l’exégèse des textes sacrés qui traitent du sujet de la
violence. Et à nouveau, il est nécessaire de répéter que ni les textes juifs ni
les textes chrétiens – l’Ancien et le Nouveau Testament, respectivement –
n’énoncent de tels commandements perpétuels et illimités. En dépit de cela,
Jenkins se lamente sur le fait que :
Les
commandements de tuer, de commettre des nettoyages ethniques,
d’institutionnaliser la ségrégation, de craindre et de haïr les autres races et
les autres religions… se trouvent tous dans la Bible, et se répètent bien plus
fréquemment que dans le Coran. Nous pouvons, à chaque fois, argumenter au sujet
de la signification de ces passages, et notamment pour savoir s’ils doivent
être considérés comme pertinents pour les temps ultérieurs. Mais il n’en
demeure pas moins que ces mots sont là, et que leur inclusion dans les saintes
écritures signifie qu’ils sont, littéralement, canonisés, au même titre que
dans les textes musulmans.
On s’interroge sur ce que Jenkins
a à l’esprit lorsqu’il emploie le mot « canoniser ». Si par canoniser
il veut dire que de tels versets sont considérés comme faisant partie du canon
des écritures judéo-chrétiennes, il a incontestablement raison ; à
l’inverse, si par canoniser il veut dire ou laisser entendre que ces versets
font partie de la Weltanschauung
judéo-chrétienne, il a totalement tort.
Cependant, il n’est pas
nécessaire de s’appuyer sur des arguments purement exégétiques et
philologiques : à la fois l’histoire et les évènements récents apportent
un démenti au relativisme de Jenkins. Alors que durant le premier siècle de son
histoire le christianisme se diffusa par le sang de ses martyrs, durant son
premier siècle d’existence l’islam se répandit par la conquête et le carnage.
En fait, du premier jour jusqu’à aujourd’hui, l’islam – à chaque fois qu’il l’a
pu – s’est répandu par la conquête, comme en témoigne le fait que la plus
grande partie de ce qui est maintenant connu comme le monde musulman, ou dar-al-islam, fut conquis par l’épée de
l’islam. Il y a là un fait historique, attesté par les historiens musulmans les
plus autorisés. Même la péninsule arabique, la « patrie » de l’islam,
fut conquise avec force violence et massacres, comme le montrent les guerres de
Ridda qui suivirent la mort de Mahomet et durant lesquelles des dizaines de
millier d’arabes furent passés au fil de l’épée par le premier calife Abu Bakr
pour avoir abandonné l’islam.
Par ailleurs, en ce qui concerne
l’explication standard utilisée de nos jour pour excuser la violence islamique
– à savoir que celle-ci est le produit de la frustration des musulmans
vis-à-vis de l’oppression politique ou économique dont ils sont victimes – il
est nécessaire de poser la question : qu’en est-il de tous les chrétiens
opprimés dans le monde d’aujourd’hui, des juifs, des hindous, des
bouddhistes ? Où donc est leur violence exercée au nom de leur foi ?
Le fait n’est pas contestable : bien que le monde musulman se taille la
part du lion en matière de gros titres dramatiques – violence, terrorisme,
attaques suicides, décapitation - il n’est certainement pas la seule partie du
monde à souffrir de pressions à la fois internes et externes.
Par exemple, bien que
pratiquement toute l’Afrique sub-saharienne soit actuellement en proie à la
corruption, à l’oppression et à la pauvreté, en termes de violence, de
terrorisme, et de chaos pur et simple, la Somalie – qui se trouve être le seul
pays sub-saharien qui soit entièrement musulman – l’emporte de loin sur tous
les autres. De plus, les principaux responsables de la violence en Somalie, qui
appliquent partout où ils le peuvent des mesures législatives intolérantes et
draconiennes – les membres du groupe jihadiste Al-Shabab – revendiquent et
justifient toutes leurs actions en se référant à l’islam.
Au Soudan également, le gouvernement
islamiste de Khartoum mène contre les chrétiens et les polythéistes un
véritable génocide qui aboutit à la mort de près d’un million
« d’infidèles » et « d’apostats ». Que l’Organisation de la
Conférence Islamique ait apporté son soutien au président soudanais Hassan
Ahmad al-Bashir, qui est recherché par la Cour Pénale Internationale, est par
ailleurs révélateur du fait que l’organisation islamique approuve la violence
envers les non-musulmans et ceux considérés comme insuffisamment musulmans.
L’Amérique latine et les pays
d’Asie non musulmans ont aussi leur part de régimes oppressifs, autoritaires,
de pauvreté, et de tout ce dont souffre le monde musulman. Pourtant, à la
différence de ce qui se produit presque quotidiennement dans le monde islamique,
nul n’entend parler de Chrétiens, de Bouddhistes, ou d’Hindous pratiquants qui
lanceraient des véhicules bourrés d’explosifs dans les bâtiments officiels de
gouvernements oppressifs (par exemple les gouvernements communistes de Cuba ou
bien de la Chine), tout en brandissant leurs écritures saintes et en hurlant
« Jésus [ou Bouddha, ou Vishnu] est grand ! » Pourquoi ?
Il est un dernier point qui est
souvent négligé – soit par ignorance soit par malhonnêteté – par ceux qui
affirment que la violence et l’intolérance sont, d’une manière générale,
également présentes dans toutes les religions. Outre la parole divine contenue
dans le Coran, le comportement de Mahomet – son exemple ou Sunna – est une
source extrêmement importante de la législation islamique. Les musulmans sont
encouragés à suivre l’exemple de Mahomet dans toutes les circonstances de la
vie : « vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à
suivre] » (Coran33:21). Et la ligne de conduite de Mahomet envers les non
musulmans est dépourvue d’ambiguïté.
Par exemple, argumentant de
manière sarcastique contre le concept d’islam modéré, Oussama Ben Laden – qui
bénéficie du soutien de la moitié du monde arabo-musulman si l’on en croit un
sondage de la chaîne Al-Jazeera – décrit ainsi l’exemple (sunna) donné par le prophète :
Notre prophète
a fait preuve de « modération » lorsqu’il était à Médine, en ne
restant pas plus de trois mois sans mener des raids ou sans envoyer des raids
sur les terres des infidèles pour prendre leurs forteresses, saisir leurs
biens, leurs vies, leurs femmes[8].
En fait, en se basant à la fois
sur le Coran et sur la sunna, voler
et piller les infidèles, réduire leurs enfants en esclavage et transformer
leurs femmes en concubines sont des activités légitimes[9]. Et
le concept de sunna – qui donne son
nom à près de 90% du milliard et demi de musulmans – signifie essentiellement
que tout ce qui a été fait ou approuvé par Mahomet, le spécimen d’homme le plus
parfait qui ait existé, est valable pour les musulmans aujourd’hui tout autant
qu’hier. Ceci ne signifie pas, bien sûr, que la grande masse des musulmans
vivent seulement pour piller et violer.
Cela signifie en revanche que les
personnes qui sont naturellement inclines à de telles activités, et qui se
trouvent aussi être musulmanes, peuvent aisément justifier leurs actions en se
référant à la sunna du prophète – et le font ; à la manière, par exemple,
dont Al-Quaeda a justifié ses attaques du 11 septembre 2001, durant lesquelles
des innocents, y compris des femmes et des enfants, ont été tués : Mahomet
a autorisé ses partisans à faire usage de catapultes durant le siège de la
ville de Ta’if en 630 – les habitants de la ville avaient refusé de se rendre –
bien qu’il ait su que des femmes et des enfants y étaient abrités. De même,
lorsqu’on l’a interrogé pour savoir s’il était permis de lancer des raids de
nuit ou de mettre le feu aux fortifications des infidèles si des femmes et des
enfants étaient parmi eux, le prophète aurait répondu : « Ils [les
femmes et les enfants] sont issus de leurs rangs [les infidèles][10]. »
Bien que centré sur la loi et
potentiellement formaliste, le judaïsme n’a pas d’équivalent de la sunna :
les dits et les faits de patriarches, bien qu’ils soient décrits dans l’Ancien
Testament, n’ont jamais fait partie de la loi juive. Ni les pieux mensonges
d’Abraham, ni la perfidie de Jacob, ni l’irascibilité de Moïse, ni l’adultère
de David, ni les infidélités de Salomon n’ont jamais servi d’exemple pour les
juifs ou les chrétiens. Leurs faits et gestes étaient compris comme des actes
historiques, perpétrés par des hommes faillibles, qui le plus souvent étaient
punis par Dieu pour leur comportement moins qu’idéal.
En ce qui concerne le
christianisme, l’essentiel de la loi de l’Ancien Testament a été abrogée ou accomplie
– selon la perspective que l’on adopte – par Jésus. « Œil pour
œil » fut remplacé par « tendre l’autre joue. » Aimer
entièrement Dieu et son prochain devint la loi suprême (Matthieu 22:38-40). Qui
plus est, la sunna de Jésus – comme
dans : « qu’aurait fait Jésus à ma place ? » - est
caractérisée par la passivité et l’altruisme. Le Nouveau Testament ne contient
absolument aucune exhortation à la violence.
Pourtant, certains essayent de
dépeindre Jésus comme ayant en un ethos militant semblable à celui de Mahomet,
en citant le verset dans lequel le premier – « qui parlait à la foule en
paraboles et ne leur disait rien sans employer de paraboles » (Matthieu
13:34) – déclare : « Ne pensez pas que je sois
venu apporter la paix sur la terre: je suis venu apporter, non la paix, mais
l'épée » (Matthieu 10:34). Mais le contexte de cette déclaration
montre clairement que Jésus ne commandait pas de commettre des violences contre
les non-chrétiens mais était plutôt en train de prédire qu’il existerait de la
discorde entre les chrétiens et leur entourage – une prédiction qui ne s’est
révélée que trop vraie, les premiers chrétiens, bien loin de prendre l’épée,
mourant passivement en martyr, comme cela leur arrive encore trop souvent dans
le monde musulman.
D’autres soulignent la violence
prédite dans le Livre de la Révélation, en négligeant, une fois encore, de
prendre en compte le fait que le récit est descriptif – sans même parler du
fait qu’il est, à l’évidence, symbolique – et par conséquent qu’il peut
difficilement être prescriptif pour les chrétiens. En tout état de cause,
comment peut-on sérieusement comparer cette poignée de versets du Nouveau
Testament qui mentionnent le mot « épée » aux centaines d’injonctions
coraniques et de déclarations de Mahomet qui commandent clairement aux
musulmans de prendre une épée très réelle contre les non-musulmans ?
Sans se laisser démonter par tout
cela, Jenkins se lamente sur le fait que, dans le Nouveau Testament, les juifs
« projettent de lapider Jésus, ils complotent pour le tuer ; en retour
Jésus les appelle des menteurs, des enfants du Diable. » Il reste à savoir
si être appelé « enfants du Diable » est plus offensant que de se
voir traiter de descendants de singes et de porcs – ce qui est la manière dont
le Coran désigne les juifs[11]. Mais
en dehors des noms d’oiseaux, cependant, ce qui importe ici est que, tandis que
le Nouveau Testament n’ordonne pas aux chrétiens de traiter les juifs comme des
« enfants du Diable », la loi islamique, en se fondant notamment sur
le Coran 9:29, fait obligation aux musulmans de soumettre les juifs, et, en
fait, tous les non-musulmans.
Cela signifie-t-il qu’aucun de
ceux qui se définissent comme chrétiens ne peut être antisémite ? Non,
bien entendu. Mais cela signifie que les chrétiens antisémites sont des oxymores
vivants – pour la simple raison que le christianisme, textuellement et
théologiquement, bien loin d’enseigner la haine et l’animosité, insiste sans
ambiguïté sur l’amour et le pardon. Savoir si tous les chrétiens suivent ces
injonctions n’est pas vraiment la question, pas plus que de savoir si tous les
musulmans se conforment à l’obligation de faire le jihad. La seule question
est : que commandent les religions ?
Par conséquent, John Esposito a
raison d’affirmer que « Les juifs et les chrétiens ont commis des actes de
violence. » En revanche il a tort d’ajouter : « nous [les
chrétiens] avons notre propre théologie de la haine. » Rien dans le
Nouveau Testament n’enseigne la haine – certainement rien qui puisse se
comparer aux injonctions coraniques telles que : « Nous vous
désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah. Nous vous renions.
Entre vous et nous, l'inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu'à ce
que vous croyiez en Allah, seul. » (Coran, 60:4).
Et c’est à partir de ce point
qu’il est le mieux possible de comprendre les croisades – des événements
historiques qui ont été totalement déformés par les nombreux défenseurs
influents de l’islam. Karen Armstrong, par exemple, s’est pratiquement bâti une
carrière en dénaturant les croisades. Elle écrit, par exemple, que
« l’idée selon laquelle l’islam s’est imposé par l’épée est une fiction
occidentale, forgée durant la période des croisades, lorsque c’étaient en fait
les chrétiens d’Occident qui menaient une violente guerre sainte contre
l’islam. » Qu’une ancienne nonne condamne férocement les croisades en
regard de tout ce que l’islam a pu faire ne rend sa critique que plus vendeuse.
Des affirmations comme celles-ci ignorent le fait que, depuis les débuts de
l’islam, plus de 400 ans avant les croisades, les chrétiens avaient remarqué
que cette religion nouvelle se répandait par l’épée[12]. Et
effectivement, des historiens musulmans faisant autorité et écrivant des
siècles avant les croisades, tels que Ahmad Ibn Yahya al-Baladhuri (892) et
Muhammad ibn Jarir at-Tabari (838-923) indiquent clairement que l’islam s’est
propagé par la force.
Le fait demeure : les
croisades furent une contre-attaque vis-à-vis de l’islam, et non pas une
agression injustifiée comme le dépeignent Armstrong et d’autres historiens
révisionnistes. L’éminent historien Bernard Lewis explique bien les
choses :
Même la
croisade chrétienne, qui est souvent comparée au jihad musulman, était une
réponse différée et limitée au jihad et aussi en partie une imitation de celui-ci.
Mais à la différence du jihad, son but premier était la défense ou la
reconquête des territoires chrétiens perdus ou menacés. A quelques exceptions
près, elle fut limitée aux guerres victorieuses pour la reconquête du sud-ouest
de l’Europe, et aux guerres infructueuses pour reconquérir la Terre Sainte et
pour arrêter l’avancée des Ottomans dans les Balkans. Par comparaison, le jihad
musulman était conçu comme illimité, comme une obligation religieuse qui
perdurerait jusqu’à ce que le monde entier se soit converti à l’islam ou bien
soit soumis à la loi musulmane[13].
Qui plus est, les invasions
musulmanes et les atrocités commises contre les chrétiens étaient en
augmentation dans les décennies qui précédèrent le lancement des croisades en
1096. Le calife fatimide Abu Ali Mansur Tariqu’l-Hakim (qui régna de 996 à 1021)
profana et détruisit nombre d’églises importantes – telles que l’église Saint
Marc en Egypte ou l’église du Saint Sépulcre à Jérusalem – et pris des mesures
encore plus oppressives que les règles habituelles concernant les chrétiens et
les juifs. Puis, en 1071, les Turcs Seldjoukides écrasèrent les Byzantins lors
de la bataille décisive de Manzikert et, en pratique, conquirent une grande
partie de l’Anatolie byzantine, préparant la voie pour la prise de
Constantinople des siècles plus tard.
C’est dans ce contexte que le
Pape Urbain II lança son appel à la croisade :
Des confins de
Jérusalem et de la ville de Constantinople nous sont parvenus de tristes récits
; souvent déjà nos oreilles en avaient été frappées, des peuples du royaume des
Persans [c’est-à-dire les Turcs musulmans]… , a envahi en ces contrées les
terres des chrétiens, les a dévastées par le fer, le pillage, l'incendie, a
emmené une partie d'entre eux captifs dans son pays, en a mis d'autres
misérablement à mort, a renversé de fond en comble les églises de Dieu, ou les
a fait servir aux cérémonies de son culte.
Bien que la description faite par
Urbain II soit historiquement exacte, le fait demeure : quelle que soit la
manière dont on interprète ces guerres – comme offensives ou défensives, justes
ou injustes – il est évident qu’elles n’étaient pas fondées sur l’exemple de
Jésus, qui enjoignait à ceux qui le suivaient : « Aimez
vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous
haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. »
(Matthieu, 5:44). Et de fait, il fallu des siècles de débats théologiques, de
Saint Augustin à Thomas d’Aquin, pour justifier la guerre défensive – sous le nom
de « guerre juste ». Ainsi, il semblerait que ce soient les Croisés –
et non pas les jihadistes – qui aient été peu fidèles à leurs saintes écritures
(d’un point de vue littéral) ; ou, inversement, ce sont les jihadistes –
pas les Croisés – qui ont scrupuleusement suivi les prescriptions de leurs
textes sacrés (là aussi d’un point de vue littéral). Qui plus est, tout comme
les récits violents de l’Ancien Testament, les croisades sont par nature des
évènements historiques, et non pas la manifestation d’une vérité biblique
profonde.
Bien loin de
révéler quoique ce soit d’intrinsèque au christianisme, les croisades,
ironiquement, permettent de mieux comprendre l’islam. Car ce que les croisades
ont démontré une fois pour toutes c’est que, quels que soient les enseignements
de la religion – et en fait, dans le cas des croisades dites chrétiennes, en
dépit de ces enseignements – l’homme est souvent prédisposé à la violence. Mais
ceci amène à poser la question : si c’est ainsi que se comportèrent des
chrétiens – à qui il est demandé d’aimer, de bénir, et de faire du bien à ceux
qui les haïssent, les maudissent et les persécutent – ne doit-on pas s’attendre
à bien pire de la part des musulmans qui, tout en partageant la même propension
à la violence, reçoivent en plus de la part de la divinité l’ordre d’attaquer,
de tuer, et de piller les infidèles ?
[1] “Discovering the common grounds of world religions”, Share international, sept 2007, p19-22.
[2] C-SPAN2, June 5, 2004.
[3] Philip Jenkins,
« Dark Passages », The Boston
Globe, Mar.8, 2009.
[4] Ibn Khaldun, Muqaddima, New-York : Pantheon, 1958, Vol1, p473.
[5] Majid Khadduri, War and peace in the law of islam, London : Oxford University Press, 1955.
[6] Par exemple, Ahmed Mahmud Karima, Al-Jihad fi’l-Islam : Dirasa Fiqhiya
Muqarina, Cairo : Al-Azhar University,
2003.
[7] Ibn al-Hajjaj Muslim, Sahih Muslim, C9B1N31 ; Muhammad Ibn Isma’il al Bukhari, Sahih al-Bukhari B2N24.
[8] Abd al-Rahim’ Ali, Hilf al Irhab, Cairo,
2004.
[9] Par exemple Coran 4:24,
4:92, 8:69, 24:33, 33:50.
[10] Sahih Muslim, B19N4321. (Voir aussi Raymond Ibrahim, The Al Qaeda Reader, Doubleday, 2007)
[11] Coran 2:62-65, 5:59,
7:166.
[12] Voyez par exemple les
écrits de Sophrinius, le patriarche de Jérusalem durant la conquête musulmane
de la ville sainte, quelques années après la mort de Mahomet, ou les chroniques
de Teophane le confesseur.
[13] Bernard Lewis, The Middle East : A brief history
of the last 2000 years, Scribner, 1995, p233.
Comme d'habitude : excellent.
RépondreSupprimerEt comme d'habitude : merci.
SupprimerOui, EXCELLENTISSIME ! J'archive.
SupprimerT.Fellman.
"Selon la chronique médiévale Gesta Danorum « Le massacre fut si grand que nos hommes pataugeaient dans le sang jusqu’aux chevilles. »"
RépondreSupprimerSaviez-vous, cher Aristide, que la Gesta Danorum est la source de l'histoire d'Hamlet ? Cette geste est un admirable texte littéraire, mêlant les vers à la prose, drapé d'emphase et de légende. Les premiers livres font par exemple une large place aux géants et aux dieux nordiques évhémérisés. On y voit par exemple Thor, fracassant des navires à coups de massue...
Que des historiens prennent ainsi au pied de la lettre l'expression pittoresque et toute littéraire d'un poète est du plus haut comique.
Maintenant que vous me le dites, effectivement un vague souvenir refait surface.
SupprimerOn a toujours besoin d'un médiéviste chez soi ;-)
Parfait comme d'habitude, juste pour étayer ce besoin de violence autorisé par le Coran, les conquérants musulmans de l'Inde massacrèrent 80 millions d’hindous en entre 1000 et 1525, Timur en assassina 100.000 en une journée.
RépondreSupprimerLire aussi "la conquête musulmane de l'Egypte"; beaucoup de massacres et de rapines mais à part cela le Coran est un livre d'amour de tolérance et de paix.
Tamerlan, dit Timour le boiteux, aurait massacré près de 5% de la population mondiale à lui tout seul. Un joyeux bon garçon.
SupprimerMais oui le Coran vise la paix, une fois que tout le monde sera soumis à l'islam, la paix régnera inch'allah !
RépondreSupprimerJe plaisante à peine car c'est ce qu'expliquait un commentaire que j'ai découvert hier sous un article du site ER d'Alain Soral. Un type y expliquait qu'en réalité, l'islam était ce vers quoi voulaient tendre tous les peuples de bonne volonté, à savoir une sorte de capitalisme social ou l'entraide envers les pauvres est organisée et l'ordre moral assuré.
Cette notion de religion de paix est vraiment à creuser. Car l'islam est réellement la religion de paix, celle qui veut instaurer une paix universelle entre les hommes sous le règne de la shar'ia.
A contrario le christianisme est bien la religion de l'épée, car le Christ est clair sur le conflit qui subsistera jusqu'à la fin des temps entre ses disciples et le monde.
Le paradoxe étant que la religion souhaitant instaurer la paix incite ses partisans à la guerre totale, alors que celle indiquant que la guerre sera perpétuelle jusqu'à la fin des temps appel ses partisans à être pacifiques et à aimer leur prochain...
Mais les paradoxes et la complexité, c'est ce qui ennuie violemment l'homme moderne, il est fatigué, il ne veut plus se creuser la tête, il veut des certitudes, il veut la paix...
Les cimetières sont en général des endroits très paisibles...
Supprimercomme dans le nanar street fighter 2 la fameuse tirade de bison aurait pu etre prononcée par un musulman "mais pourquoi, pourquoi sommes nous considerés comme des despotes aux yeux du monde ? Des fous, des agents du mal, nous ? Alors que notre seule ambition c'est de créer des croyants parfaits, des soldats parfaits, des hommes parfaits Pas pour le pouvoir, pas a des fins nuisibles, mais pour le bien de tous Quand notre objectif sera atteint alors le monde connaitra le bonheur, il sera sous l'influence de la paix islamique quand tous se prosternerons devant allah, éperdus de gratitude" " c'est vachement émouvant" dixit soral et dieudonne"
SupprimerQui croire ? L’autre jour sur france info un journaliste interrogeait un musulmandefrance qui sortait gentiment de sa petite mosquée. Le pieux homme était très affirmatif : « toute cette violence, c’est pas l’islam : si ti lis le coran je peux pas tuer… même pas une mouche je peux tuer »
RépondreSupprimerAlors je doute.
D’un autre coté on a jamais vu quelqu’un se radicaliser tout seul en prison en lisant un livre de paix ;)
Blague à part : merci Aristide pour toutes ces précisions qui me permettent j’ajouter quelques remarques factuelles et précises à mes propos souvent ironiques et caricaturaux lorsque je rencontre, au combien souvent , des gauchiasses et autres gens au cœur tendre.
Ah, chère Dixie, je suis bien content de voir que n'avez pas entièrement disparu de la blogosphère et que vous continuez à fréquenter ma modeste échoppe. Ne reprendrez vous pas un jour votre blog?
SupprimerCent ans après, coquin de sort !
Elle manquait encor'.
DIXIE, LE RETOUR ???????
SupprimerPleeeeeze!
T.Fellman
a propos de blog disparu quelqu'un aurait il des nouvelles du pélicaste jouisseur-ubiquiste ? J'adorais son style, j'ai meme acheté un de ses bouquins "le manifeste nauséabond"
SupprimerDisparu corps et biens. Il n'en reste même plus une archive.
SupprimerLes religions c’est comme les statistiques : on leur fait dire ce qu’on veut.
RépondreSupprimerPar exemple en Turquie, le mouvement des Musulmans anticapitalistes, qui interprète tel sourate comme condamnant les revenus de la propriété (cf http://badiltawri.wordpress.com/2014/01/29/6123/ ).
Cela étant l'article est intéressant, jusqu'à un certain point. Ce n'est pas comme si les croyants respectaient facilement les commandements que quelques idéologues peu satisfaits de la nature humaine leur ont prescrits. Je pense qu'il y a un paquet de juifs et de chrétiens qui enfreignent régulièrement le "tu ne mentiras point". Il n'y a pas de raison que les musulmans fassent beaucoup plus d'efforts pour suivre les prescriptions coraniques...
La théologie sera toujours moins éclairante que la géopolitique.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Supprimer« Les religions c’est comme les statistiques : on leur fait dire ce qu’on veut. »
SupprimerOui et non.
Je suppose que vous voulez dire : les textes sacrés sur lesquels reposent les religions. Un texte a un sens : celui que son auteur a voulu lui donner. Dans le cas du Coran accéder à ce sens est un peu plus compliqué, puisqu’il est censé être la parole divine elle-même, mais le principe est le même.
Ensuite, évidemment, il est toujours possible de suggérer quantité d’interprétations d’un même texte. Théoriquement une seule de ces interprétations peut être la bonne, et toutes les autres seront fausses. En pratique il se peut qu’il ne soit pas possible de trancher de manière définitive entre toutes ces interprétations, mais cela ne signifie pas qu’elles soient toutes également plausibles.
Grosso modo, le texte trace un cadre dont il n’est guère possible de sortir si l’on veut susciter l’adhésion de ceux qui vous écoutent. Et c’est ainsi que se constitue peu à peu l’orthodoxie au sein d’une religion, le courant majoritaire. Dans le cas de l’islam, le sunnisme. Il y aura bien sûr toujours des courants majoritaires, d’autres interprétations du texte sacré sur tel ou tel point mais, grosso modo toujours, plus on s’éloignera de l’orthodoxie moins elles seront crédibles, et moins elles auront de partisans.
En ce qui concerne le fait que peu de musulmans suivent strictement les prescriptions de leur religion (ce qui suppose, entre nous soit dit, qu’il est possible de connaître ces prescriptions, et donc que les textes sacrés ont un certain sens), c’est certainement vrai. C’est vrai pour toutes les religions. Peu de gens ont vraiment de la religion. Au moment où le christianisme était la religion officielle et quasiment obligatoire en France, Pascal écrivait : « Il y a peu de vrais chrétiens. Je dis même pour la foi ». Très peu d’hommes suivent en tout point leur religion, quand ils en ont une ; la plupart n’en ont guère et ne suivent point celle qu’ils ont. L’islam n’échappe pas à cette règle. Mais cela n’empêche pas que certains hommes en ont une et la suivent, au moins en partie. Sur plus d’un milliard de personnes, ça fait forcément du monde. Bien suffisamment pour mettre toute une partie de la planète à feu et à sang, comme nous le voyons actuellement.
Par ailleurs, même si la plupart des croyants sont tièdes et suivent peu les prescriptions des textes sacrés, il n’empêche que ces prescriptions donneront le ton à la société dans son ensemble dès lors qu’être croyant sera considéré comme étant la norme. Une société où le christianisme est censé être la religion de tous, ou presque, sera passablement différente d’une société ou l’islam est censé être la religion de tous, ou presque – même en supposant qu’elles contiennent peu de croyants sérieux et qui observent rigoureusement toutes les prescriptions de leur religion.
Bref, je ne développe pas ce point, faute de temps, mais vous comprendrez aisément que je pense tout le contraire de vous : la théologie sera toujours beaucoup plus décisive que la « géopolitique » (terme qui resterait d’ailleurs à définir précisément) pour expliquer les sociétés humaines.
"la théologie sera toujours beaucoup plus décisive que la « géopolitique » (terme qui resterait d’ailleurs à définir précisément) pour expliquer les sociétés humaines."
SupprimerAbsolument d'accord et merci pour ce texte d'une pertinence rare.
Je voulais quand même signaler que Jacques Ellul dans son livre La Subversion du Christianisme soutient la thése que l'islam a considérablement influencé le christianisme sur de nombreux plans et que les croisades ne sont que la version chrétienne du djihad.
SupprimerLes remarques d'Ellul sur le fossé immense entre l'islam et le christianisme en ce qui concerne le droit sont du plus haut intérêt.
La conception mahométane qui intégre absolument l'axe Religion-poltique-droit est incompatible avec la révélation de Dieu en Jésus-Christ qui établit une relation d'amour entre les hommes et fait reposer le tout sur la grâce.
Votre texte se termine par une question à laquelle il semble difficile de répondre autrement que positivement si on approuve le raisonnement qui la précède. Ce n'est pas mon cas, mais je voudrais savoir comment vous expliquer le fait qu'une majorité de pays musulmans ne soient pas en guerre en contre le monde occidental, et que la très grande majorité des musulmans ne le soient pas non plus.
RépondreSupprimerTout dépend de ce que vous voulez dire par « être en guerre ». S’il s’agit d’une guerre officiellement déclarée par un Etat vous avez évidemment raison, mais le conflit ne se limite pas à la guerre ainsi entendue. Après tout, par exemple, pendant la guerre froide l’URSS était objectivement notre ennemie et pourtant nous n’avons jamais été officiellement en guerre avec elle.
SupprimerLes pays musulmans peuvent très bien être fondamentalement hostiles aux démocraties occidentales sans pour autant leur déclarer la guerre et même en étant officiellement leurs alliés, pensez par exemple aux Etats-Unis et à l’Arabie Saoudite. Tout ça est somme toute très commun en matière de relations internationales.
Mais votre question revient à demander comment nombre de musulmans peuvent être pacifiques et modérés si le Coran n’est ni pacifique ni modéré. Très franchement cela ne me parait pas un si grand mystère et j’avais d’ailleurs, il y a déjà assez longtemps, commis un billet sur le sujet. Si le cœur vous en dit…
http://aristidebis.blogspot.fr/search/label/connaissance%20de%20l%27islam?updated-max=2011-11-08T08:44:00%2B01:00&max-results=20&start=7&by-date=false
Comme vous le dites si bien, tout cela est très commun en matière de relations internationales, mais alors que faites vous de votre hypothèse selon laquelle la théologie musulmane est l'élément essentiel pour expliquer les sociétés humaines.
RépondreSupprimerSi dans les faits, les sociétés musulmanes, les pays musulmans, les musulmans n'agissent pas d'une façon conforme à la violence de leur théologie, c'est donc que la théologie ne rend pas compte de la réalité de ces sociétés, que la théologie n'est qu'un élément parmi d'autre et sans doute pas le plus important puisqu'elle ne permet pas d'expliquer le comportement, les décisions des musulmans.
Ou bien, peut être encore que votre manière de comprendre la théologie musulmane ne reflète pas la manière dont les musulmans dans leur grande majorité vivent leur foi.
Ce ne sont que des hypothèses bien sûr, mais je n'ai pas l'impression que vous les ayez examinées avec la même minutie et le même sérieux que les votres, n'est ce pas ?
En fait, j'ai plutôt l'impression que c'est vous qui n'avez pas fait l'effort d'essayer de comprendre ce que j'écris, et qui peut-être même ne l'avez pas lu, car j'ai déjà répondu à ces objections.
SupprimerJe ne peux pas faire cet effort à votre place.
Je vais résumer ce que j'ai compris de votre argumentation :
SupprimerL'islam est par nature violent, de façon intrinsèque, contrairement à d'autres religions qui le sont par opportunisme.
Les musulmans sont soumis et fatalistes, là encore du fait de leur religion.
Je ne contredis pas vos conclusions, bien que je ne les partage pas, mais confrontées au monde musulman, j'ai l'impression qu'elles en dressent un tableau assez inquiétant qui tend à faire de chaque musulman, un assassin en puissance dès lors qu'une autorité religieuse auto-proclamée lui en donne l'ordre.
Malgré tout, encore une fois, les pays musulmans, les musulmans semblent vivre en majorité en paix avec leurs voisins, comment l'expliquer ?
Que puis-je faire sinon répéter sous une autre forme ce que j’ai déjà dit ?
SupprimerDonc : il n’y a pas de déterminisme en matière d’affaires humaines, l’homme est un être trop complexe pour qu’un seul facteur puisse constituer un déterminant universel de sa conduite. La religion n’est donc qu’un facteur parmi d’autres, ce qui signifie que, des prescriptions d’une religion, il est impossible de déduire le comportement de tel ou tel individu.
Cela n’empêche que la religion est un facteur particulièrement puissant, car elle offre des réponses accessibles au plus grand nombre concernant les questions qui nous importent le plus : que dois-je faire ? que puis-je espérer ? etc. Elle a par ailleurs des récompenses et des peines si grandes que l’on peut s’attendre à ce que, très souvent, elle l’emporte sur les autres passions et opinions qui se partagent l’âme des hommes.
Individuellement toutes les exceptions sont possibles, mais lorsque l’on parle de peuples entiers on doit se contenter d’idées générales, imprécises mais nécessaires pour s’orienter. Il est donc légitime de dire que l’islam porte les musulmans à l’intolérance, à la violence envers les incroyants, au fatalisme et à l’irrationalité, car cela correspond aux prescriptions de cette religion. Bien sûr peu d’hommes suivent exactement les prescriptions de leur religion, lorsqu’ils en ont une, mais enfin quelques-uns les suivent, et ceux qui ne les suivent pas ont en général une certaine mauvaise conscience qui les porte à déférer au jugement de ceux qui les suivent ou tout au moins à ne pas les contredire ouvertement.
N’est-ce pas très exactement ce que nous observons ? Une « minorité » (qui peut très bien comprendre des millions ou des dizaines de millions d’individus) de musulmans se livre aux pires violences contre les incroyants ou les « mauvais » croyants, tandis que la « majorité » reste silencieuse ou ne proteste que très mollement, dans le meilleur des cas, et dans le pire des cas manifeste son soutien ou sa « compréhension ».
Quant au fait que les pays musulmans seraient en paix avec leurs voisins, je répète que vous avez une définition beaucoup trop restrictive, beaucoup trop « officielle » de la guerre et de la paix. L’hostilité ne prend pas nécessairement la forme du conflit armé, et l’absence de conflit entre armées « officielles » n’est pas synonyme de bonne entente. L’Arabie Saoudite, par exemple, est officiellement un allié des Etats-Unis, et cependant elle contribue à financer et propager le terrorisme qui s’attaque aux Etats-Unis. L’Iran est en paix officiellement avec ses voisins, et cependant elle fait exactement la même chose ; elle cherche aussi à se doter d’une arme nucléaire qui va déstabiliser toute la région, et ainsi de suite. Et on pourrait facilement multiplier les exemples.
A vous suivre, il faudrait attendre d’être égorgé ou vitrifié pour être bien sûr que l’islam représente une menace pour nous. Vous me permettrez d’être un peu plus prudent que vous.
Je ne sais pas, je ne saurais répondre simplement. La question me semble bien trop complexe pour résumer l'islam de la manière dont vous le faites. Il y a trop de pays musulmans différents, il y a plusieurs sortes d'islam (chiisme, sunnisme), je ne crois pas vraiment à l'unité du monde musulman.
SupprimerEn l'absence d'unité, je ne crois donc pas non plus à une menace univoque et universelle de l'islam bien qu'on puisse interpréter le Coran dans un tel sens. Il y a des menaces diverses qu'il faut prendre au sérieux, et je crois que les autorités compétentes le font, mais je ne crois pas que considérer l'islam dans son ensemble comme un danger soit une attitude réaliste, pragmatique et utile, mais enfin vous êtes libre vous aussi, et je vois bien que vous œuvrez dans ce sens là.
Gaushiite
RépondreSupprimerSi la question est de savoir quelle religion est textuellement la plus belliciste dans ses textes sacrés, en me fiant à votre démonstration partiale, je crains d'admettre vos conclusions. Un examen approfondi des sources théologiques des différents monothéismes me semble cela dit bienvenu. J'ai la désagréable impression que le choix des extraits ne soit malheureusement qu'à charge, pour les bienfaits d'une thèse assez orientée. Une exigence de nuance et mesure aurait impliqué de citer des passages "peace and love" comme il en existe.
Mais oui, littéralement par surates et hâdiths, l'islam appelle à la guerre et l'intolérance. Et pourquoi? Réferrons nous au contexte de leur écriture. Muhammad et sa bande de néophytes chassés de La Mecque veut la reprendre par la force. A une époque ou tribus et clans s'affrontent, par exemple la tribu des Quraysh dont le Prophète est issu, la plus puissante. La suite est mélange d'opportunisme conquérant et de prosélytisme armé jusqu'au VIIIème siècle principalement. J'entend par là la dimension universaliste du dogme, autant que le christianisme (qui dans le contexte de sa genèse était pratiqué par des juifs désarmés sous le joug Romain), monothéisme intolérant par la manière forte, et pour l'opportunisme simplement l'opportunité de rouler sur l'empire Byzantin puis Wisigoth, deux Etats décrépis. Voilà le contexte historique, ce qu'il faut comprendre primordialement.
Donc, en mots simple, mon avis sur ces deux monothéismes: l'islam (en minuscule pour la religion, en majuscule pour désigner la civilisation Islam.) est une religion de bourrins dans un monde de bourrins. Recette de son succès. Le christianisme: religion de chiffes molles un peu snob dans un monde de bourrin. Échec puis succès au bout d'un certain nombre de martyrs. A terme, même les bourrins chrétiens trouvent leur compte lorsque les textes évangéliques sont remaniés à l'amiable.
Beaucoup d'autres choses à ajouter.
Le but principal et originel des croisades était de permettre aux chrétiens de se rendre librement en pèlerinage à Jérusalem. Les croisades c'est ni plus ni moins qu'un pèlerinage où il y a des hommes en armes. Au départ, elles avaient aussi pour but de protéger l’Empire byzantin des attaques turques et de défendre les communautés chrétiennes d’Asie Mineure ou Syrie. C’est d’ailleurs bien parce qu’elles n’étaient pas dirigées contre l’islam que les croisades ont permis de belles rencontres humaines au cours desquelles les adversaires ont trouvé des accords et manifesté un respect commun, comme en témoignent par exemple pendant la troisième croisade le respect mutuel et même l’amitié entre Richard Cœur de Lion et Al-Adel, le frère de Saladin qui deviendra sultan, saint François d’Assise reçu par le sultan Al-Kamil en Égypte pendant la cinquième croisade
RépondreSupprimerSi l’on veut faire une comparaison, il faudrait se demander quelle serait la réaction des musulmans si les occidentaux envahissaient l’Arabie Saoudite et empêchaient les croyants musulmans d’aller à la Mecque.
A lire: l'Histoire des croisades de l'historien Jacques Heers qui est une très bonne synthèse de l'histoire des Croisades
"les nombreux défenseurs influents de l’islam. Karen Armstron" Cette femme ne défends pas l'islam mais l'islamisme. Cette femme incarne bien l'islamo gauchisme. Elle a notamment signé l'appel à faire libérer Tariq Ramadan détenu pour viols. Ce genre d'individus n'a vraiment honte de rien
RépondreSupprimerUn thread intéressant sur la différence des schizophrènes musulmans et des schizophrènes chrétiens. Les schizophrènes musulmans sont bien plus dangereux que les schizophrènes non musulmans: https://web.archive.org/web/20210528125657/https://threadreaderapp.com/thread/1156193408718921728.html
RépondreSupprimerLe pire c'est qu'il est prouvé que les musulmans sont des gens bien plus violents. La religiosité prédit une violence plus faible chez les chrétiens et une violence plus élevé chez les musulmans :
https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0886260513504646
(p.s je ne prétends nullement que c'est le seul facteur qui explique la violence)